L’emploi dans l’horeca a presque retrouvé son niveau d’avant-crise
Le taux d’emploi de l’horeca n’est que légèrement inférieur (à peine -1%) à celui observé avant l’émergence du coronavirus, selon une analyse du prestataire de services en ressources humaines Acerta, sur la base des données de 2.500 établissements horeca. Ce retour à l’activité concerne tant les collaborateurs fixes que les travailleurs flexi-jobs et les étudiants jobistes.
Depuis avril, il y avait chaque mois plus de personnes au travail dans l’horeca par rapport aux mêmes mois en 2020. Le taux d’emploi total restait alors encore largement en dessous du niveau antérieur à la crise du coronavirus, mais en août, l’emploi a retrouvé son niveau d’août 2019, avec seulement 4,1% de chômage temporaire dans les établissements de restauration et débits de boissons belges. Ce taux était encore proche des 50% en avril.
«L’été est traditionnellement une période de pic, ce qui a influencé favorablement les chiffres de l’emploi dans l’horeca. Les collaborateurs fixes ont été les premiers de retour au poste. Par après, les travailleurs flexi-jobs et les étudiants jobistes sont également revenus. Ces deux derniers groupes constituent en effet ce que nous appelons la ‘couche flexible’: ils sont les premiers à partir en cas de diminution de l’activité et les derniers à revenir», explique Benoît Caufriez, directeur d’Acerta Consult.
«Les établissements horeca belges sont actuellement confrontés à un autre défi: trouver du personnel adéquat sur un marché du travail en pénurie pour pouvoir continuer à travailler de manière durable», souligne-t-il.
Un mauvais message
L’échantillon d’Acerta ne représente même pas 10% du secteur horeca, déplore la fédération Horeca Bruxelles. Fabian Hermans, président de la fédération, craint que le message du prestataire RH ne laisse entendre que tout va pour le mieux dans le secteur. «Nos restaurants perdent toujours plus de 63% de chiffre d’affaires et ne retrouvent pas leurs clients de midi. La situation dans les quartiers d’affaires de Bruxelles-Nord et de Schuman par exemple est catastrophique», ajoute M. Hermans. Afin de maintenir l’emploi, il plaide pour un prolongement de 3 ou 6 mois des mesures de soutien comme le maintien de la TVA à 6% et le chômage pour force majeure, plus spécifiquement pour l’hôtellerie et le catering.