Condamné à Bruxelles pour avoir abusé d'un garçon de 9 ans, un prêtre ne purge pas sa peine
Sophie Van Bree, porte-parole du tribunal de première instance de Bruxelles, explique que l'affaire a été jugée en appel, mais qu'aucune arrestation immédiate n'a été prononcée. Le tribunal de l'application des peines avance que cela n'est pas de son ressort étant donné que la peine n'est pas exécutée en Belgique. S'agissant de la mise à exécution d'une condamnation, c'est, selon ce dernier, le ministère public qui est compétent.
Le quotidien Le Nouvelliste rapporte qu'à Sion (capitale du canton du Valais), le service cantonal d'application des peines et mesures n'avait pas de trace d'une demande de transfert en cours pour l'exécution de sa peine en Suisse, celle-ci n'étant jamais partie de Belgique.
Placé en détention
C'est à la suite de la parution d'un premier article vendredi que les autorités suisses ont procédé à l'interpellation du prêtre et ont pris contact avec la justice belge pour clarifier la situation. L'homme a été placé en détention dans l'attente d'une requête d'exécution de la peine par la Belgique. "Je suis très satisfait qu'en l'espace de quelques heures nous ayons pu prendre les mesures qui s'imposaient et placer cette personne en détention", a déclaré au Nouvelliste le conseiller d'État Frédéric Favre, en charge de la sécurité en Valais. "Cela a demandé un gros travail de clarification de la situation et des possibilités légales existantes."
S'il a toujours clamé son innocence, le prêtre avait fait l'objet d'un signalement pour abus sexuel sur enfant auprès de la fraternité en 2005, après un camp de vacances pour jeunes dans le Valais, toujours selon le quotidien. L'enquête interne avait été classée, faute de preuve.
L'abbé Christian Thouvenot, secrétaire général de la FSSPX, a assuré au journal Le Nouvelliste que "depuis 2006, tout membre de la FSSPX reconnu coupable et condamné sur le plan pénal est renvoyé de la société" et que le prêtre condamné ici en cause fait bien l'objet d'une exclusion.