La banquise de l'Arctique fond plus vite que prévu
«Nos analyses des conditions dans l'océan Arctique montrent que nous avons clairement sous-estimé le taux d'augmentation de la température dans l'atmosphère au plus proche du niveau de la mer, laquelle a finalement fait fondre la banquise plus rapidement que nous l'avions prévu», a expliqué Jens Hesselbjerg Christensen, professeur de climatologie.
Selon les auteurs de l'étude publiée fin juillet dans la revue Nature, la hausse exceptionnelle de la température observée actuellement dans l'Arctique n'a de précédent qu'une augmentation similaire lors du dernier âge de glace. A cette époque, les températures sur la calotte glaciaire groenlandaise ont augmenté plusieurs fois, entre 10 et 12 degrés, sur une période de 40 à 100 ans.
Des changements trop rapides
Jusqu'à présent, les scientifiques fondaient leurs estimations sur une augmentation stable et lente des températures en Arctique mais la nouvelle étude montre que le rythme de la hausse est plus soutenu. «Les changements se produisent si rapidement pendant les mois d'été que la banquise est susceptible de disparaître plus vite que la plupart des modèles climatiques ne l'ont jamais prédit», a prévenu M. Hesselbjerg Christensen.
D'après une étude récente de l'Université de Lincoln (Royaume-Uni), la fonte des glaces au Groenland devrait contribuer à hauteur de 10 à 12 cm à la hausse du niveau des mers d'ici 2100.
D'autres scientifiques estiment la fonte de la calotte glaciaire du Groenland est irrémédiable. Selon eux, elle continuerait à rétrécir «même si le réchauffement climatique s'arrêtait aujourd'hui» car les chutes de neige ne compensent plus les pertes de glace.
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