La piscine de Saint-Gilles tombe le haut
Une trentaine d'activistes se sont rassemblés jeudi dernier à la piscine de Saint-Gilles. Parmi eux, les femmes et les hommes ont inversé leurs tenues respectives. Les nageurs féminins s'y sont rendus topless et les nageurs masculins en bikini ou maillot une pièce. La revendication était claire : « Free gender, free body, free splash », traduisez : « Libre de genre, libre de corps, libre de se baigner ».
Ce jeudi 28 juin à 8h30 à la piscine Victor Boin de Saint-Gilles, l'heure était aux revendications. Ce n'est pas moins de 30 personnes qui s'y sont rendues afin de protester contre les normes vestimentaires en vigueur au sein des piscines belges qui stipulent l'interdiction de s'y montrer «topless». Les femmes s'y sont montrées en maillot masculin composé d'une pièce, c'est-à-dire seins nus, et les hommes en bikini. Ce geste symbolique vise également à dénoncer le manque de considération des personnes dites de genre neutre en Belgique, puisqu'elles ne se retrouvent pas toujours dans les consignes adressées en termes de vêtements.
La situation est quelque peu différente en Amérique du Nord. Il y existe de nombreuses régions où il est légal de ne pas se couvrir le haut du corps, excepté dans les lieux publics. C'est en 1936 que les hommes ont commencé à être autorisés de se montrer torse-nu aux Etats-Unis. C'est seulement 56 ans plus tard que cet usage est devenu légal pour les femmes, et ce uniquement dans certains Etats. L'Etat de New-York a légalisé cette pratique en 1992 et la province de l'Ontario au Canada a fini par les imiter en 1996.
Les lois concernant l'habillement varient considérablement en fonction des pays. La majorité d'entre eux est cependant susceptible d'engager des poursuites judiciaires pour les personnes perçues comme trop peu vêtues dans l'espace public. Dans d'autres parties du globe, la nudité non-sexuelle n'est pas illégale. Cependant, les établissements privés ou publics peuvent établir un «dress code» qui stipule quels vêtements les visiteurs se doivent de porter.
Etienne Donnet