La pyramide alimentaire évolue et s'offre quelques changements
La pyramide alimentaire, qu'est-ce que c'est?
La pyramide alimentaire est la représentation des bases d'une alimentation variée et équilibrée. Elle donne une vue d'ensemble des denrées qui composent une alimentation équilibrée. C'est un outil éducatif créé pour les adultes. Elle sert notamment de support visuel aux diététiciens. La première pyramide alimentaire a vu le jour au début des années 1970, en Suède. Le concept a ensuite été repris dans de nombreux pays du monde. La pyramide alimentaire n'est pas universelle. Chaque pays l'adapte à ses propres recommandations nutritionnelles. Elle évolue aussi avec le temps «pour refléter au plus près les connaissances en nutrition, notamment sur les relations entre aliments et santé, tout en intégrant l'aspect de la durabilité, et en tant compte des habitudes alimentaires et modes de consommation», souligne Food in Action.
Comment la décrypter?
Le principe de la pyramide alimentaire est très simple. À la base de celle-ci, on retrouve les aliments indispensables, devant être consommés en grande quantité dans le cadre d'une alimentation équilibrée. Plus on monte dans la pyramide, plus on retrouve des familles d'aliments «moins indispensables», sans toutefois parler d'aliments «interdits». Au-delà de la base (l'eau) et de la pointe (les aliments peu recommandables), la pyramide alimentaire belge version 2020 est divisée en trois niveaux: les aliments à favoriser et à privilégier, les aliments tolérés, et pour finir les aliments à consommer à l'occasion et avec modération.
Les changements de la version 2020
Food in Action annonce directement la couleur: la pyramide alimentaire 2020 n'est pas une révolution, c'est une évolution. Elle se veut plus équilibrée et plus durable. «Elle a été revue dans son contenu et son graphisme, de manière à être en parfaite cohérence avec les enjeux actuels, dont les recommandations alimentaires pour la Belgique, et avec un look plus actuel», indique l'organisation.
Eau et boissons non sucrées: Pas de bouleversements à la base de la pyramide, l'eau peut toujours être consommée «à volonté». Les changements sont visuels puisque la bouteille d'eau en plastique a disparu au profit d'une gourde métallique.
Les fruits et les légumes: Le nombre de fruits et légumes qu'il est conseillé de consommer quotidiennement a été remplacé pour le poids: 250 g par jour de fruits et minimum 300 g par jour de légumes. Dans une optique de durabilité, la banane et l'avocat disparaissent de la pyramide alimentaire.
Les féculents: Au centre de la pyramide alimentaire, les féculents (y compris les pommes de terre) sont toujours conseillés à chaque repas. Les céréales complètes sont mises en valeur par un message (en consommer au moins 125 g par jour) mais aussi visuellement avec l'apparition de pâtes et de riz complets.
VVPOLAV (viandes, volailles, poissons, ufs, légumineuses, alternatives végétales): Les recommandations ne changent pas mais elles sont plus précises. Le poisson et les fruits de mer sont conseillés à raison à raison d'une à deux fois par semaine, les légumineuses au minimum une fois par semaine et la viande rouge maximum 300 g par semaine (poids de la viande cuite).
Produits laitiers et alternatives végétales enrichies en calcium: 250 à 500 g de lait ou équivalents laitiers par jour mérite d'être précisée: 250 ml de lait correspondent environ à deux yaourts de 125 g, à 100 g de fromage frais ou 30-40 g de fromage à pâte dure.
L'avant-dernier étage de la pyramide concerne les matières grasses ajoutées (à consommer modérément en variant les sources) et les fruits à coque et les graines (15 à 25 g par jour).
Le sommet de la pyramide est détaché du reste de l'édifice pour bien faire comprendre aux consommateurs qu'il ne s'agit pas des aliments les plus importants, au contraire. Cette pointe regroupe tous les aliments «non indispensables». Dans cette nouvelle version, ce groupe accueille les viandes transformées, représentées par une tranche de salami.