Le musée des égouts de Paris va subir un lifting
Le musée, dont l'entrée actuelle en forme de kiosque borde la Seine au pont de l'Alma, fermera ses portes le 1er juillet pour un peu plus d'un an et demi de travaux de rénovation, d'un coût de 2 millions d'euros, a annoncé la maire de Paris.
L'entrée actuelle va être détruite pour un pavillon de 60 m2 au sol à l'architecture contemporaine de verre, acier et inox signée de l'agence d'architecture Frenak et Jullien, à la fois plus visible, plus accueillante et accessible aux handicapés.
AFP / A. Jocard
De fortes contraintes techniques
La première visite des égouts "a eu lieu en 1867, au temps d'Haussmann, et se faisait en wagon et en barque", raconte à la presse Emmanuel Souquet, ingénieur à la Ville de Paris chargé des travaux. Quant au musée actuel, sa dernière rénovation remonte à 1989, et l'accès n'est pas aux normes pour la visite des handicapées.
Mais le musée n'est pas un véritable musée, "c'est un site industriel en exploitation et inondable", explique l'ingénieur. Autrement dit, il y a de fortes contraintes techniques pour la visite.
"Quand la Seine atteint le pied du zouave du Pont de l'Alma tout proche, la visite est fermée", sourit-il, en évoquant le populaire baromètre parisien pour évaluer les crues de la Seine.
"Rats peureux"
Le visiteur aujourd'hui parcourt 500 mètres de galeries, longe des "collecteurs" qui recueillent les eaux usées et des "émissaires" qui les renvoient à la station d'épuration. Il peut voir une petite présentation sur les rats "qui ne gênent pas les égoutiers, les rats sont peureux. Ce sont les blattes qui nous embêtent en tombant sur les têtes", dit l'ingénieur.
Les tuyaux d'eau potable et d'eau non potable courent au-dessus des têtes alors qu'on aperçoit ça et là les petits escaliers qui permettent aux quelque 300 égoutiers de la Ville de Paris de descendre dans les profondeurs de la capitale.
Tout cela ne sera évidemment pas transformé, selon Emmanuel Souquet, mais la muséographie, constituée aujourd'hui de panneaux explicatifs, à côté de machines anciennes ou de mannequins, sera mise au goût du jour avec écrans, bornes interactives et maquettes, en plus d'un ascenseur pour handicapés.