Qui Emmanuel Macron va-t-il nommer Premier ministre? Voici la liste des favoris
À peine élu, le président français Emmanuel Macron va devoir se mettre au travail. Notamment pour choisir son nouveau Premier ministre. Jean Castex, qui est en poste depuis près de deux ans, a déjà annoncé qu’il comptait remettre sa démission prochainement. Mais qui est le mieux placer pour lui succéder?
Le prochain Premier ministre pourrait très bien être une… Première ministre. Emmanuel Macron a en effet laissé entendre qu’une femme pourrait occuper ce poste prestigieux. «Emmanuel Macron a déclaré vouloir insuffler un nouveau souffle à la démocratie, et a remis l’égalité hommes-femmes comme priorité du quinquennat», explique à 20 Minutes Bruno Cautrès, chercheur au Cevipof et spécialiste de la politique. Dans l’histoire française, seule une femme a occupé le poste de Première ministre: Edith Cresson en 1991 et 1992. Sa successeur pourrait être Elizabeth Borne, l’actuelle ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. «Ce n’est pas du tout son truc (à Macron, ndlr) de nommer une femme parce qu’il faut nommer une femme. J’ai envie de continuer, je serai là où il me dira d’être», indique la principale intéressée dans l’Express.
Un autre nom revient régulièrement sur le devant de la scène, celui de Julien Denormandie. Qualifié «d’étoile montante» du parti, Julien Denormandie est actuellement ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Très proche du président français qu’il a rejoint dès 2014, Denormandie est aussi un ancien ingénieur en sciences et industries du vivant et de l’environnement formé à Agrotech Paris. Un atout de taille quand on sait que l’écologie devrait être un enjeu majeur du prochain quinquennat en France.
Les législatives en ligne de mire
Derrière ces deux favoris, d’autres noms se dégagent, dont celui de Richard Ferrand, un ancien élu du Parti socialiste qui a rejoint Emmanuel Macron en 2016. Problème, celui qui est aujourd’hui président de l’Assemblée nationale «n’est pas une femme et il n’est pas nouveau dans le paysage», pointe Clément Beaune, conseiller spécial de Macron, dans l’Express. Les noms de Gérard Darmanin (ministre de l’Intérieur) et Alexis Kohler (secrétaire général) circuleraient également en coulisse.
Il n’est finalement impossible que le nom du prochain Premier ministre ne soit pas connu avant septembre, date des élections législatives en France. En cas de défaite, une cohabitation pourrait être mise en place. Cela signifie que le Premier ministre ne serait pas de la même couleur politique que le président. Jean-Luc Mélenchon, qui n’est pas passé loin du deuxième tour avec ses 22%, s’est déjà porté candidat. «Le parti a fait 22% au premier tour de la présidentielle, loin d’être suffisant pour écraser les législatives, une élection qu’ils réussissent peu. Ils n’ont aucun maire, aucun président de région et très peu de députés connus. Et même s’ils l’emportent, Mélenchon a tort: ce ne sont pas les législatives qui élisent un Premier ministre», nuance Pascal Delwit, professeur de Sciences politiques à l’ULB, dans 20 Minutes.