Relâché après avoir passé 20 ans en prison pour un meurtre qu'il n'a pas commis
La justice sud-coréenne a rouvert le procès de ce Sud-Coréen après avoir fait une nouvelle découverte dans cette affaire. L'ADN d'un certain Lee Chun-jae, déjà condamné en 1994 pour le viol et le meurtre de sa belle-sur, a en effet été lié à cette affaire. Interrogé par les forces de l'ordre, Lee Chun-jae a confessé par la suite le meurtre de 14 personnes, dont les dix adolescentes.
Dans son verdict publié ce jeudi, le juge a annoncé que Yoon Seong-yeo, qui a toujours clamé son innocence, avait été torturé par la police dans le but d'obtenir une confession pour le meurtre. Il a notamment été menotté pendant trois jours dans une pièce où il pouvait à peine manger et dormir. "En temps que membre du système judiciaire, je présente mes excuses à l'accusé, qui a souffert de grandes souffrances mentales et physiques. Nous espérons que ce nouveau procès sera réconfortant pour lui et qu'il lui permettra de laver son honneur", a expliqué le juge.
Des meurtres prescrits
"Je suis soulagé d'avoir finalement été déclaré innocent", a de son côté déclaré M. Yoon. "Je peux maintenant me débarrasser de ce poids que je porte depuis 30 ans et me reposer". Selon un de ses avocats, le Sud-Coréen pourrait demander une compensation d'1 million $ pour les années qu'il a passées derrière les barreaux.
Lee Chun-jae, lui, ne sera pas jugé pour les 14 meurtres qu'il a confessés, les faits étant désormais prescrits.