Sensation fortes à petit prix en ULM

par
ThomasW
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Dans les airs, l'ULM séduit de plus en plus. N'importe qui peut construire un appareil et les pilotes peuvent atterrir où ils veulent, pourvu qu'ils aient l'accord du propriétaire. Un ultraléger motorisé (ULM), c'est deux places et 450 kg maximum. Pour voler, il faut bien un brevet de pilote. Mais ensuite, les appareils n'ont pas à être certifiés (une simple déclaration suffit), ils n'ont pas de contrôle technique à faire (c'est de la responsabilité du pilote d'entretenir l'appareil), ils n'ont pas besoin de plan de vol et ils peuvent se poser n'importe où. Bien loin de la réglementation très contraignante et encadrée du reste du monde de l'aviation. «Pour les vieux, c'est bien aussi car il n'y a qu'une seule visite médicale: celle pour obtenir sa carte de membre. Alors que pour les avions certifiés, c'est une visite tous les ans avant 60 ans, et tous les six mois après", souligne Pierre-Henri Lopez, ancien pilote Air France.

Plus de sensations

Les pilotes sont le plus souvent propriétaires de leurs machines, car elles coûtent beaucoup moins cher qu'un avion certifié, tant à l'achat qu'à l'entretien. À partir de 3.000 € pour une voile avec un moteur dans le dos, et tout de même nettement plus pour des appareils plus sophistiqués. Il y a six classes d'ULM, du ballon dirigeable aux petits hélicos. Et comme il n'y a aucune certification obligatoire, les constructeurs s'en donnent à cœur joie, mettant au point des petits concentrés de technologies.

Par exemple, l'autogire dernière génération, qui ressemble à une mouche. Il ressemble à un hélico car il a un rotor, mais les grandes pâles qui le coiffent ne servent qu'à maintenir l'appareil en l'air, et non à le propulser. L'engin ne se pose pas verticalement et ne peut faire du vol stationnaire. Un petit bijou, diront les uns. «Quoique...", répliqueront les autres. «L'ULM est en plein développement mais toutes les innovations dénaturent un peu l'esprit de base. Certains cherchent à faire la course avec des appareils à 130.000 € qui se rapprochent plus de petits avions que d'ULM", conclut Dominique Heymelot, instructeur pilote.