Cotillard et Canet sont partout(atis) : Le nouvel ‘Astérix’ est « un film pour tout le monde, comme les bédés »
Guillaume: «Avec Gilles, on a traversé des aventures très variées, de grands voyages. Des fights aussi, on s’est souvent engueulés. Mais comme Astérix et Obélix, c’est pour mieux se retrouver après. Il y a des points communs aussi dans nos caractères individuels. Gilles a une certaine insouciance, il ne se pose pas trop de questions dans la vie. Moi c’est l’inverse, je m’en pose parfois trop. Le côté relou d’Astérix, c’est assez proche de moi en fait (rires).»
Guillaume: «Fabriquer le film, ça allait. Le plus étrange, c’est maintenant. L’adrénaline retombe et j’attends le couperet. Et il se trouve justement que mon prochain rôle, c’est Louis XVI… Ça promet (rires)!»
Marion: «Mais tu étais en charge de la machine. Pour nous les acteurs, ça dépend vraiment de la place que le réalisateur nous laisse. Et dans ton travail, les personnages et leur parcours émotionnel sont au centre. On se sent donc pleinement moteurs de l’histoire et de la fabrication du film. C’est un détail mais Vincent Cassel a lui-même décidé de raccourcir sa jupette de Jules César par exemple. Il trouvait ça plus drôle. Nous aussi faut dire! C’est lui aussi qui a amené la fameuse blague sur Jul, où il se présente en faisant le signe des mains qu’on associe au chanteur, pas à César.»
Guillaume: «Il n’y a presque pas de sang, ce qui peut sembler enfantin. Mais pas mal d’histoires d’amour aussi. Astérix et la princesse, Obélix et sa garde du corps. Jules César et Cléopâtre… C’est pas si courant dans l’univers d’Astérix.»
Marion: «C’est un film pour tout le monde, comme les bédés! Ces livres ont toujours regroupé plusieurs générations, qui y piochent ce qu’elles veulent y trouver. Les références du film viennent donc de la culture populaire, ancienne comme actuelle.»
Marion: «On s’autorise toutes sortes de blagues, c’est vrai. Comme quand Cléopâtre est présentée en véritable une icône de l’écologie par les personnages chinois, qui apprécient son combat pour sauver les pandas. C’est un gentil petit clin d’œil à mon intérêt pour la cause environnementale.»
Guillaume: «Je suis content d’avoir eu cette liberté-là. Après, il y a eu le contrôle précis et précieux d’Anne Goscinny. D’Albert Uderzo aussi, que j’ai eu la chance de rencontrer au départ de l’aventure, avant son décès.»
Marion: «Il avait super envie de faire le film en tout cas, mais ça n’a pas été si facile question timing. T’as dû réécrire ses scènes le Jour J, quand même! Il s’était blessé le pauvre.»
Guillaume: «Son agent ne voulait plus qu’il joue du coup. Mais il était à fond le gars, et on s’est adaptés. Le jour où je l’avais appelé pour lui proposer le rôle du bras droit de César, il m’avait répondu: ‘Mais comment César peut-il jouer le bras droit de César’ (rires)?»
Quand la princesse Fu Yi (Julie Chen) demande au village d’irréductibles Gaulois de lui venir en aide, Astérix (Guillaume Canet) se porte volontaire avec son ami Obélix (Gilles Lellouche). Mais Astérix s’est juré de mieux prendre soin de son petit corps, ce qui implique de se passer de potion magique. Pas sûr qu’il fasse long feu dans l’Empire du milieu, où se prépare une bataille épique contre un certain Jules César (Vincent Cassel). Avec son casting impressionnant, voire étourdissant, on craignait que ce cinquième film sente le pétard mouillé comme le décevant ‘Astérix aux Jeux olympiques’. Cet opus lorgne plutôt du côté de ‘Mission Cléopâtre’, sans toutefois se hisser au niveau du bijou d’Alain Chabat. Assez inégal, le film regorge de bonnes surprises (Ramzy Bedia, José Garcia et le duo romantique formé par Gilles Lellouche et Leanna Chea tirent leur épingle du jeu) comme de mauvaises (Cotillard en fait trop et Canet joue au Calimero). Heureusement, la bonne humeur générale l’emporte, et on finirait presque par redemander une part de sanglier!
3/5
‘Astérix et Obélix: L’Empire du milieu’ sort en salles aujourd’hui.
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