D’étudiante à l’ULB à réalisatrice à Hollywood, le beau parcours de la Bruxelloise Axelle Carolyn
D’étudiante en Droit à l’ULB à réalisatrice à Hollywood, la Bruxelloise Axelle Carolyn a effectué un beau parcours.
Le parcours de la réalisatrice bruxelloise Axelle Carolyn est basé quasi intégralement sur l’horreur, ce qui en soi est inhabituel aussi. En ce moment, elle termine la 10e saison de la série télé ‘American Horror Story’, avant cela elle a travaillé entre autres sur les séries ‘The Haunting of Bly Manor’ et ‘Creepshow’. ‘The Manor’, son deuxièmelong-métragee, fait partie de la deuxième collection de ‘Welcome to the Blumhouse’ sur Amazon Prime.
Blumhouse est la société de production derrière ‘Paranormal Activity’ et ‘Insidious’, entre autres. Comment en êtes-vous venue à travailler avec eux?
Axelle Carolyn: «Nous avions écrit le scénario, et lorsque nous l’avons envoyé à l’un et l’autre, Amazon s’est montré très intéressé. Et comme ils avaient cette collaboration avec Blumhouse, il leur a semblé une bonne idée d’y intégrer le film. En réalité, nous avons tourné ce film il y a trois ans déjà, mais vu la pandémie, ils se disaient que ce n’était pas une bonne idée de sortir plus tôt une histoire d’horreur dans une maison de repos.»
Un aspect original du film est le fait que presque tous les personnages principaux sont vieux. Avez-vous dû vous battre pour ça?
«C’était en effet un problème pour beaucoup de sociétés de production auxquelles nous avions envoyé le scénario. Elles trouvaient que nous devions nous focaliser sur le petit-fils, ou que nous devions transposer l’histoire dans un institut psychiatrique pour pouvoir parler de personnages plus jeunes. Heureusement, Amazon et Blumhouse ont eu le cran de s’engager.»
Votre première réalisation, ‘Soulmate’, parlait de suicide, ‘The Manor’ parle de Parkinson, de démence et d’euthanasie. Vous aimez manifestement les thèmes lourds.
«Je suis une personne amusante, oui. (
Notre critique de The Manor (Prime Video)
La vieillesse et la démence sont-elles des sujets féconds pour l’horreur? Poser la question, c’est déjà y répondre. Nous avons tous peur de la mort et, a fortiori, du dépérissement qui la précède généralement. Dans ‘The Manor’, la septuagénaire Judith souffre de la maladie de Parkinson. Sa fille la place dans une maison de repos, un manoir gothique dans une immense propriété. Là, des choses étranges se passent. La belge Axelle Carolyn ne se montre pas très originale, mais cela n’est pas forcément problématique. Bien pire est de ne même pas faire l’effort de créer un ensemble cohérent et d’afficher tous les indices du mystère en lettres néon clignotantes. ‘The Manor’ semble penser que le spectateur est dément lui aussi et que, par conséquent, il avalera tout. Vous méritez mieux.