Jamel Debbouze dans «Le Jouet»: «Ce que je dis le plus souvent, c’est non»
Pour son retour au cinéma, Jamel Debbouze a choisi le remake du ‘Jouet’ de Francis Veber, sorti en 1976. Son premier rôle en tête d’affiche (si, si), et l’occasion de faire le point sur plus de 25 ans de franche rigolade.
'Le Nouveau Jouet’ est un remake du ’Jouet’ de Francis Veber. Pourquoi avoir choisi ce film?
Le couple que vous formez avec Alice Belaïdi est très attachant…
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Pourquoi?
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Ça fait quoi de donner la bise à Daniel Auteuil?
«Alors écoute, c’est ce qu’on appelle la magie du cinéma. C’était improvisé, et j’en suis encore émoustillé si tu veux tout savoir. Rien qu’en parler, ça me file des vibrations. Blague à part j’ai adoré bosser avec lui. Ce bisou, dans le film, il s’y attendait pas. Et pourtant, t’as vu comment il joue le jeu derrière?»
Le film donne l’impression d’un grand retour alors que vous n’avez pas arrêté de jouer pour autant…
«C’est quoi un retour? Ça veut dire quelqu’un qui est parti? [
Vous cherchiez ce premier rôle depuis longtemps?
«Bien sûr que j’ai cherché. Mais en vérité, chercher ce n’est pas trouver dans mon métier (
Vous êtes sollicité par de nombreux artistes. Vous arrivez à dire non parfois?
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Et quand on me propose une collaboration, c’est une fête. J’ai la chance d’aimer mon métier, je ne vais pas bouder mon plaisir. Monter sur scène pour faire rire ou jouer la comédie, c’est extraordinaire. Mais figurez-vous que c’est ce que je dis le plus souvent, non. Je me fais violence et je dis non avec beaucoup de douleur. Même si, entre nous, [
’Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre’ a 20 ans cette année. Est-ce que Numérobis est le rôle dont on vous parle encore le plus?
«On m’en parle beaucoup, c’est vrai. Mais ce qui revient le plus je pense que c’est la série ’H’. Puis quand je suis à l’étranger, bizarrement, c’est ’Amélie Poulain’ ou ’Angel-A’. Mais j’aime bien quand on me parle d’Astérix. Ça repasse souvent à la télévision, ça a marqué les gens, c’est un super film. Je le revois avec plaisir en famille, encore aujourd’hui.»
Qu’a-t-on pensé du film «Le Jouet» avec Jamel Debbouze?
L’argent fait-il le bonheur? Cette question vieille comme le monde était au centre du classique de Francis Veber ‘Le Jouet’ en 1976. Près de 50 ans plus tard, Jamel Debbouze remplace Pierre Richard dans ce récit d’un enfant riche demandant à son père (Daniel Auteuil) de lui acheter un humain pour en faire son jouet. Si le cynisme de l’intrigue et le thème de la transmission parentale demeurent, la comédie ne prend jamais vraiment. La faute à un montage privilégiant les flottements dramatiques aux coupures rythmées, ainsi qu’à une série de gags souvent téléphonés. Plus ennuyeux encore, l’étrange arrière-goût laissé par la conclusion, remettant soi-disant les puissants à leur place pour finalement mieux les installer. En dépit de ces réserves, le plaisir de retrouver Jamel Debbouze et son phrasé si familier sur le grand écran est instantané, d’autant plus qu’il s’agit étonnamment de son tout premier rôle en tête d’affiche. Bref, on a connu de meilleurs jouets, même recyclés.