Kit Harrington fait son entrée dans l’écurie Marvel avec «Eternals»: «Mon superhéros favori? Hulk!»
Après l’hiver dans ‘Game of Thrones’, c’est au tour de Marvel de s’approcher de Kit Harington. Dans ‘Eternals’, ce bon vieux Jon Snow ne fait pas partie des superhéros, mais une poignée de ses scènes suffisent pour nous emballer comme au premier jour. Et quelque chose nous dit que ce n’est que le début d’une longue histoire…
Que pouvez-vous nous raconter sur Dane, votre personnage mystérieux de ‘Eternals’?
Vous rejoignez la saga Marvel par la grande porte. Pas trop impressionné?
«Le truc à faire, c’est d’intégrer qu’on n’est qu’une petite pièce d’un énorme puzzle. D’autant plus que je ne suis pas le personnage principal. J’étais très excité d’entrer dans le MCU (Marvel Cinematic Universe, NdlR) en sachant qu’il pourrait y avoir un futur au-delà des ’Eternals’ pour mon personnage. Et j’aime faire partie d’un ensemble de comédiens. C’était le cas pendant de nombreuses années grâce à ’Game of Thrones’, et avant ça dans ma formation théâtrale. Je pense que ça m’a attiré vers ce film-ci aujourd’hui.»
Ça vous parle, les superhéros?
«Ceux que j’aime le plus sont toujours des personnes qui doivent dépasser quelque chose qui vient d’eux. Leur superpouvoir réfléchit leur personnalité, et garde une connexion avec leurs obstacles. Hulk est l’exemple le plus évident, avec sa colère qui l’empêche de garder le contrôle, tout en lui permettant de sauver le monde. Et je crois que c’est ce qu’on a réussi à faire avec ’Eternals’, de multiples façons. Le plus grand défi pour ces douze superhéros immortels, c’est d’avoir dû observer les êtres humains pendant des siècles, avec le lot d’autodestruction que ça implique. Ils ne savent plus si les Hommes valent la peine d’être sauvés, mais ils voient de l’humanité en eux-mêmes, et ça rend leur questionnement vibrant. Et notre casting est super divers. Je crois que le film fait un grand pas en avant de ce point de vue.»
Pourquoi?
«Je pense que c’était un choix conscient de Marvel dans cette nouvelle Phase du MCU. Ils ont voulu montrer un monde que les gens veulent voir, et devraient voir. On a des acteurs de tous les continents, le premier superhéros gay aussi. Mes moments préférés sont ceux avec Makkari, qui s’exprime en langue des signes. Savoir que notre film parle enfin sans sous-titres aux malentendants qui nous suivent depuis le début, c’est très fort! Ces superhéros ne ressemblent pas à ceux que vous avez déjà vus… En soi, c’est déjà important, et ça résume l’impact que ’Eternals’ pourrait avoir.»
C’est vrai que la pression d’apporter de la nouveauté dans Marvel s’intensifie…
«Je le résumerais ainsi: ’Eternals’, c’est Marvel qui sort du studio pour se frotter au monde réel. Avec la dose d’authenticité que ça implique. En choisissant une réalisatrice comme Chloé Zhao (couronnée d’un Oscar pour ’Nomadland’ en mars dernier, NdlR), capable de filmer la beauté de ce qui l’entoure tout en restant singulière, Marvel prend le pouls de notre monde en crise.»
Comment se sont passées les retrouvailles avec Richard Madden, votre compagnon de ’Game of Thrones’?
«Super, comme de vieux potes ravis de se revoir. On n’a plus tourné ensemble depuis ’Game of Thrones’, mais on a continué à se voir entre-temps. Du coup on papotait dans les coulisses, puis on allait tourner notre scène. Il y a pire comme environnement de travail!»
Que feriez-vous si vous deveniez éternel?
«Je pleurerais pendant des siècles (
En quelques lignes
Que feriez-vous si vous étiez immortel? C’est le dilemme des 12 superhéros composant les ‘Eternals’, un gang de Power Rangers (vachement) améliorés, envoyés sur Terre il y a 7.000 ans pour protéger les humains de vilaines bestioles. Car même si ces monstres ont été anéantis voilà des siècles, la cheffe du clan (Salma Hayek) demande à ses comparses (Angelina Jolie, Richard Madden…) de rester sur place en attendant de nouvelles instructions… Beaucoup d’encre a déjà coulé sur cette version new age des ‘Avengers’. Pour ses personnages inclusifs, avec entre autres le premier superhéros gay du studio. Et pour sa mise en scène portée par Chloé Zhao (oscarisée pour ‘Nomadland’), qui change le ton hyperkinétique de la saga en diminuant les coupures au montage. Certains fans risquent de bâiller devant ce volet plus shakespearien et ses enjeux (très) proches du claquement de doigts de Thanos, mais la beauté des images et la puissance du casting suffisent largement pour valider cette semi-renaissance.