Les animaux fantastiques - Les secrets de Dumbledore: « C’est un film de braquage, mais avec des sorciers »

Le Wizarding World est un monde plein d’aventures extraordinaires. Après Harry Potter et ses amis, revoici le magizoologiste Newton ‘Newt’ Scamander (Norbert Dragonneau), pour la troisième fois, héros du Monde Sorcier. Dans ‘Fantastic Beasts : The Secrets of Dumbledore’ (‘Les animaux fantastiques : les secrets de Dumbledore’), il doit aider à contrecarrer les projets odieux du mage noir fascisant Gellert Grindelwald. L’acteur principal Eddie Redmayne en tout cas ne s’en lasse pas.

EDDIE REDMAYNE : « J’aime me glisser dans la peau de Newt. J’aime son immense empathie. Il recherche toujours le bon côté de l’être humain. Il se sent bien tout seul aussi, et en compagnie de toutes ces créatures extraordinaires. Il apprécie le silence. Parfois, il sort des pensées profondes que j’admire vraiment. Je me souviens qu’il disait dans le premier film ‘Si on se fait du souci, on souffre deux fois’. J’essaie aussi de garder cela en tête, car je suis moi-même un grand anxieux. »

Le nouveau film contient-il aussi ce genre de devise utile ?

(il acquise de la tête) « A un moment donné, il dit quelque chose à Dumbledore du genre ‘Nous faisons tous des erreurs dans la vie, mais nous pouvons toujours essayer d’abord de les corriger. Le plus important, c’est d’essayer.’ C’est une très belle pensée. Si vous faites quelque chose de travers, c’est un réflexe humain de se cacher dans son coin. Newt pense que c’est mieux d’essayer de rectifier cette erreur. »

Dans ce film, il s’agit de l’amitié entre Newt et Dumbledore. Comment a-t-elle évolué entre-temps ?

« Ce n’est plus simplement la relation entre le professeur et l’élève. Dumbledore est ici presque une sorte de grand-frère pour Newt. Newt est, en soi, un type introverti qui préfère être dans son propre monde, auprès de ses animaux. Mais Dumbledore voit d’autres qualités en lui, comme sa manière tout à fait personnelle d’être un leader. C’est aussi le côté amusant du film, pour moi. C’est une sorte de film de braquage, mais avec des sorciers, sur un groupe d’originaux avec un original à leur tête. »

Avez-vous personnellement une créature magique préférée ?

« J’ai en tout cas un faible pour Pickett, mon fidèle ami végétal qui vit dans ma poche intérieure. J’espère que je n’en dis pas trop, mais cette fois, il s’associe même avec Teddy, le gentil et extrêmement compliqué Niffleur. Dans le passé, il y avait une sorte de rivalité entre eux, mais maintenant ils sont obligés de coopérer. »

Comme d’habitude, vous pouvez manier la baguette magique à volonté. Quelle est votre formule magique préférée ?

« Tarantallegra ! C’est un sortilège qui permet de faire danser les gens. Je trouverais formidable de pouvoir l’utiliser dans la vraie vie. Je l’appliquerais à moi en premier, car je suis un très mauvais danseur. Mais je trouverais amusant aussi de faire danser des gens au hasard dans le métro. » (rires)

Parlant de danse, dans ‘Les secrets de Dumbledore’, Newt fait des mouvements très bizarres pour contrôler une armée de petits crabes monstrueux. Combien de temps vous êtes-vous exercé pour maîtriser cette danse ?

(soupir) « Tout a commencé par la parade amoureuse de l’Eruptif dans le premier film. David [Yates, le réalisateur], Jo [J.K. Rowling] et Steve [Kloves, le scénariste] l’ont trouvé tellement drôle apparemment, qu’ils veulent désormais dans chaque film une danse très détaillée et très compliquée, pour que je me ridiculise moi-même. (rires) Etant des professionnels, nous prenons cela évidemment très au sérieux. J’ai travaillé avec un spécialiste du mouvement. Nous avons entre autres visionné des documentaires nature. Au début, nous avons proposé une danse très compliquée, mais finalement je balance surtout les hanches et je lève les bras en l’air. Je peux vous assurer qu’à la fin de la journée, j’étais crevé ! » (rires)

Notre critique des «Animaux Fantastiques : Les secrets de Dumbledore»

Pour les deux épisodes précédents de la série ‘Fantastic Beasts’, J.K. Rowling avait écrit seule le scénario, cette fois elle avait à ses côtés Steve Kloves (des ‘Harry Potter’), un scénariste qui se respecte. Comme si elle avait compris que littérature et cinéma sont quand-même des médias différents. La bonne nouvelle, c’est que ‘The Secrets of Dumbledore’ tient effectivement déjà mieux la route que ses prédécesseurs, la mauvaise c’est que Rowling a manifestement encore beaucoup tapé sur la table durant l’écriture. Et cela donne donc une aventure qui vous entraîne dans des mondes fantastiques avec des créatures fabuleuses — le grand talent de Rowling — mais qui trimballe aussi trop de lest. Que dire d’autre d’une longue scène comme celle de l’évasion du frère de Newt Scamander qui pourrait, sans problème, être supprimée intégralement… Admiratif de l’imagination dont fait preuve ‘The Secrets of Dumbledore’ ? Certainement. Epoustouflé par le spectacle et de tout coeur avec les personnages ? Bien trop peu. 3/5