Impossible de passer à côté: Batman est un de ces personnages qui attirent toujours l’attention. Peu importe qui porte le costume de l’homme-chauve-souris. Mais, avec Robert Pattinson qui succède à Adam West, Michael Keaton et Christian Bale, ‘The Batman’ intrigue encore davantage. D’autant plus qu’il se retrouve notamment face à Jeffrey Wright et Paul Dano, qui jouent respectivement le lieutenant Jim Gordon et le méchant The Riddler. Curieux de voir ce qu’ils ont à raconter.
‘The Batman’ a l’air d’une entreprise gigantesque. Combien de temps y avez-vous travaillé?
Robert Pattinson: «Je pense que Matt Reeves (le réalisateur, NDLR) y travaillait déjà il y a cinq ans. Pour moi-même, cela représente trois ans de travail, dont 15 mois de tournage. Je dois avouer que c’était un peu surréaliste de voir les premières affiches. Je ne pouvais pas croire que le film était enfin là.»
Est-ce fort stressant de jouer des personnages qui sont de telles icônes?
Jeffrey Wright: «Cela fait partie du jeu. C’est comme ça pour chaque nouveau ‘Batman’. Je trouvais super que Matt Reeves veuille faire un Batman qui soit pertinent pour l’époque actuelle et rende aussi hommage à l’histoire du personnage, jusqu’aux débuts en 1939. ‘The Batman’ est en fin de compte une énigme policière, et Batman est apparu pour la première fois dans Detective Comics. Il est appelé ‘The World’s Greatest Detective’.»
Paul Dano: «Ce film est plus réaliste et plus sobre que le précédent, et selon moi aussi plus personnel et plus émouvant et plus psychologique, sans trahir toute la mythologie. Mon but avec The Riddler était aussi qu’il soit plus effrayant du fait qu’il paraisse plus réaliste. C’est pourquoi il fait penser au Zodiac Killer (le tristement célèbre tueur en série des années 1970, NDLR), par exemple. Même s’il reste bien The Riddler, un méchant de Batman.»
Pattinson: «Batman lui-même est différent aussi. Bruce Wayne est interprété habituellement comme un riche playboy qui contrôle les différentes facettes de sa personnalité. Dans ce cas-ci, il a laissé s’étioler son côté humain depuis la mort de ses parents. La seule manière dont il pense pouvoir survivre, c’est via son alter ego Batman et il veut de plus en plus être Batman. Pour moi, il ne se contrôle plus vraiment quand il enfile ce costume. Il pense vraiment être quelqu’un d’autre. Il est accro à Batman.»
Batman est un rôle plutôt inhabituel pour vous. Avez-vous réfléchi longtemps avant d’accepter?
Pattinson: «Non, car c’est de fait un personnage intéressant. C’est pour cela aussi que Batman est une telle icône et est interprété à chaque fois par d’autres acteurs. Il y a beaucoup de strates en Batman et vous pouvez le jouer de beaucoup de manières différentes. Même si votre visage est à moitié caché. Avec ce personnage, il y a tant de possibilités, tant de genres à essayer.»
Avez-vous demandé des conseils aux autres acteurs qui ont joué Batman?
Pattinson: «Non. Je n’ai pas envie qu’on me prenne pour un enfant. Demander des conseils, c’est pour les losers. (rires) Un jour, je suis tombé sur Christian Bale, et il m’a dit certaines choses sur ce qui m’attendait. Car j’étais bien sûr très nerveux avant le tournage. Mais une fois que ça a démarré, j’étais plongé dedans non-stop et je n’avais plus le temps d’être nerveux.»
The Riddler est ici très différent de celui de Jim Carrey. Avez-vous tout de même pensé quelque part à cette interprétation-là, Paul?
Dano: «Je tiens tout d’abord à dire que Jim Carrey a toujours été un de mes acteurs préférés. Enfant, j’étais obsédé par lui. Mon autre acteur préféré était d’ailleurs Jack Nicholson, et il a aussi sa place dans l’histoire de Batman. Mais avant ce film, j’ai pu me baser complètement sur le scénario de Matt Reeves. Par ailleurs, il est crucial d’y donner sa propre tournure et d’en faire quelque chose de personnel.»
‘The Batman’ sort en salles le 2 mars.