Albert Dupontel revient avec "Adieu les cons": "J'écris toujours la même histoire"
Vous êtes à la fois réalisateur et acteur, et vous jouez dans tous vos films
Albert Dupontel : « Je suis un peu schizophrène, c'est ça que vous voulez dire ? Ce qui me rassure, c'est que Jacques Tati, Woody Allen ou les Monty Python ont fait pareil. Mais sur 'Au revoir là-haut', c'est Bouli Lanners qui devait jouer le rôle principal, pas moi. Or ce lâche m'a planté ( rires). Alors oui, c'est fatigant d'être au four et au moulin. Mais c'est pas mal aussi car ça rapproche des acteurs. Je transpire avec eux, je bafouille avec eux. Ça crée de l'entraide. »
Contrairement à 'Au-revoir là-haut', ce film-ci n'est pas tiré d'un roman.
« J'ai parfaitement conscience d'être un auteur limité et assez redondant. Si on regarde ce film et Bernie', les histoires se ressemblent quand même furieusement. C'est toujours des parents qui cherchent des enfants ou des enfants qui cherchent des parents. Pourquoi j'ai cette névrose ? Je n'ai même pas l'excuse de mon enfance parce que j'ai été aimé et éduqué. Quand mon père a vu Bernie', il m'a dit : Mais qu'est-ce que je t'ai fait ?' C'est pour vous dire ( rires) ! »
Terry Gilliam fait une apparition dans un tout petit rôle
« J'ai d'abord rencontré Terry Jones (un autre membre des Monty Python, NDLR). Il a joué le rôle de Dieu dans mon deuxième film, 'Le Créateur'. À la première, il m'a dit qu'il viendrait avec un copain, et le copain c'était Terry Gilliam. Il est resté avec moi jusqu'à une heure du matin pour parler du film. Le mec qui avait tourné 'Brazil' me demandait, à moi, comment j'utilisais une caméra ! On s'est revu et il est à l'image de ses films : généreux, romantique, et abondant. Il a vu le film hier, et il est venu me voir après pour me dire : Je te déteste' le meilleur compliment venant de lui ! »