Jarry finit sa tournée ce dimanche à Forest National: «Le rire représente tout pour moi»

Vous étiez déjà censé jouer votre spectacle il y a un an à Bruxelles, après une crise sanitaire qui vous aura déjà empêché pendant un moment de vous produire sur scène. Qu’est-ce que ça représente d’enfin vous produire devant le public?

Jarry: «Vraiment tout. Le rire, ça représente tout pour moi et ça me fait un bien fou de revenir sur scène et de revoir tous ces visages. La crise sanitaire a été très longue et c’était vital de pouvoir à nouveau partir en tournée, à nouveau partir à la rencontre des gens. Le fait de terminer ici à Bruxelles, auprès des Belges de qui je me sens si proche, c’est quelque chose de formidable.»

Comment vous sentez-vous, à quelques jours de la fin d’une tournée qui vous aura vu avaler des kilomètres?

«Je me sens très fatigué parce que ça a été long et éprouvant de ne jamais savoir avec certitude si je pourrais jouer ou non. L’actualité n’est pas des plus fun non plus avec la situation en Ukraine entre autres choses…»

Vous laissez une bonne part d’improvisation durant votre spectacle, vous éprouvez le besoin de ne pas «bêtement» vous répéter chaque soir?

«Oui, j’ai envie de proposer un spectacle vivant, un spectacle qui bouge et durant lequel je peux interagir avec le public. Chaque soir, j’ai des surprises! J’ai notamment eu droit à un homme qui s’était endormi et que je suis allé réveiller, mais aussi à un homme qui m’a demandé s’il pouvait me dire un truc, et qui a fini par demander sa compagne en mariage. C’est pour ça que mon spectacle s’appelle «Titre», c’est parce qu’il fallait en trouver un et que je n’accorde pas d’importance au nom, ça ne représente pas grand-chose.»

L’actualité a pu être très dure dernièrement, est-ce qu’on se demande parfois si on est légitime de monter sur scène quand les choses vont mal autour de nous?

«Je pars du principe que c’est essentiel de rire même si les nouvelles ne sont pas bonnes. Justement ça permet à tout le monde de penser à autre chose et de se déconnecter. Pendant une heure et demie, on est entre nous et on laisse tous nos problèmes chez nous, quels qu’ils soient!»

Est-ce que vous vous imposez certains tabous?

«Je déteste parler du physique des gens et je n’aime pas parler de politique, je trouve ça chiant. J’aime le côté fédérateur que mon rôle d’humoriste me confère et j’essaie toujours de faire en sorte de rassembler. Peu importe ton physique, ta sexualité ou ta couleur de peau, tout le monde est le bienvenu.»

On sait l’importance que vous accordez à l’autre de façon générale. Si vous étiez le dernier humain sur Terre, qu’est-ce que vous feriez?

«Je pense que je prendrais le temps d’apprécier la nature qui m’entoure, de remercier ce que la Terre nous a donné et de m’émerveiller encore un peu.»

Quels sont vos futurs projets?

«Désormais, j’ai envie de me lancer dans des projets plus personnels à la télévision. Ne pas être dans le divertissement pur, mais plutôt me focaliser sur l’humain et aller à la rencontre des autres. J’ai envie de faire du bien autour de moi.»

Dans son spectacle «Titre», Jarry vous accueille chez lui: il va vous parler de lui, de vous, sans tabou, à bâtons rompus… comme lors d’une soirée entre amis. Pendant une heure et demie, l’humoriste réalise un show unique, puisqu’il laisse chaque soir libre court à son talent d’improvisateur. Il s’agit d’un véritable moment de partage, familial et convivial, où l’interactivité est la clé. Ce spectacle se veut comme un grand rassemblement populaire, il parle à chacun d’entre nous, quel que soit notre âge, notre sexualité, notre religion, notre culture et milieu social. Très vite le public ne fait qu’un.

Après ces deux soirées, complètes, au Forum de Liège, ce dimanche, Jarry finira sa tournée en grande pompe à Forest National. Des tickets sont encore disponibles à l’heure d’écrire ces lignes.