Dut donne une seconde vie à nos couettes adorées en les transformant en vêtements
Quand nous étions enfants, notre linge de lit nous servait de forteresse pour nous protéger des monstres nocturnes cachés sous notre lit. Dut.wear propose désormais une livrée moderne à cette même armure confortable: la société upcycle votre housse de couette préférée en chemises de bowling écologiques avec lesquelles vous pouvez affronter la réalité quotidienne. Il y a un peu plus d’un an, Arno Demeulenaere et sa maman, Nancy Degezelle, originaires de Wevelgem, ont pris place pour la première fois ensemble devant leurs machines à coudre. Aujourd’hui, leur deuxième collection complète est déjà dans les rayons.
Crazy Frog, Gil et Jo, Lucky Luke…, la toute nouvelle collection été de dut.wear téléporte les kids des nineties dans les longues grandes vacances où les bandes dessinées abondaient, les heures devant la télé n’étaient pas limitées et les ringtones -pour l’une ou l’autre raison- étaient à la mode. Une époque insouciante, avec le sommeil imperturbable que nous n’éprouverons probablement plus jamais à l’âge adulte. Difficile d’affirmer que nos housses de couette préférées étaient responsables de ces siestes divines. Mais il ne fait aucun doute que ces draps nous procuraient une sensation de sécurité.
«L’enfance est généralement la période de la vie la plus chouette, ou tout au moins une chouette période de la vie», explique Arno, le fondateur de dut. «Je pense que les housses de couette et certainement les dessins qui y figurent peuvent réveiller de joyeux souvenirs. D’autant plus si c’est du linge de lit de dans le temps et que vous y étiez attaché(e). Nous voulons donner une vie d’après à cette nostalgie.»
Découdre pour mieux recoudre
Ce jeune homme dans la vingtaine s’intéressait depuis longtemps déjà à l’écologie et à l’upcycling, quand lui est venue l’idée de faire des chemises de bowling trendy avec ce linge de lit. «Je recherchais quelque chose que les gens avaient chez eux au grenier et qui prenait la poussière depuis des années. Les housses de couette ont deux avantages: il y en a énormément, sur les sites web de seconde main, dans les ressourceries et à la maison. Et elles ont toujours des imprimés sympa et ludiques.»
Une fois que l’idée a pris forme, Arno a directement pensé à sa maman, Nancy, une couturière expérimentée. Elle a immédiatement rassemblé aiguilles et fils, aménagé une nouvelle pièce de couture et rapidement acheté deux toutes nouvelles machines. Sa vieille machine à coudre de quand elle avait 15 ans -«une vieille occase»- ne pouvait plus suivre le rythme. «J’aime jouer avec les motifs, ajouter mon propre clin d’œil et faire quelque chose d’abouti à partir d’une chose pour les enfants», se réjouit Nancy.
Une seconde vie
Dut.wear sort maintenant pour la deuxième fois sa propre collection, bien que l’idée originale était que les clients leur envoient leur ancienne housse de couette pour qu’ils en fassent une chemise. «C’est encore toujours ce que nous faisons, mais nous remarquons que notre business fonctionne mieux si nous proposons nous-mêmes quelque chose. Et puis l’idée vient naturellement: vous voyez une chemise avec Gil et Jo et vous vous souvenez que vous avez encore à la maison du linge de lit avec Blanche Neige. Notre propre collection nous aide à mettre cette démarche en route.»
Outre la création d’une marque de vêtements nostalgique, Arno et Nancy s’efforcent surtout de réduire la gigantesque montagne de déchets vestimentaires. «Il existe énormément de brol: des vêtements fastfashion bon marché qui sont fabriqués d’un côté du monde et jetés, expédiés, empilés et brûlés de l’autre côté du monde. Alors que les gens ont tellement de tissus dans leurs armoires dont on peut faire à l’infini tellement de chouettes nouveaux vêtements», explique Arno. «Les magasins de seconde main ne savent plus non plus à la longue que faire avec cette quantité gigantesque de vêtements. Il vaut donc mieux tout simplement les transformer en autre chose.»
Du sur-mesure belge
L’avantage supplémentaire est que grâce à dut.wear vous recevez en échange du sur-mesure belge vraiment durable, dont il n’existe qu’un seul exemplaire et qui a exigé des heures de travail passionné. «Aucune chemise n’existe en double. Avec chaque housse de couette je regarde comment je peux utiliser au mieux le dessin. Impossible de faire ce genre de chose en série dans un atelier! Il faut quelqu’un avec le bon œil», précise Nancy. «Je suis toujours épaté par ce qu’elle tire de ces housses de couette», ajoute Arno non sans fierté. «Je pense parfois: ‘Ne cherche pas aussi loin’. Mais, en fin de compte, elle crée toujours des chemises qui sont vraiment bien mieux que tout ce que j’aurais pu imaginer moi-même!»
Plus la parure de couette a été aimée, plus la coupe de la chemise est difficile. «Quand je demande à des connaissances quelle chemise en housse de couette ils achèteraient certainement, ils répondent tous invariablement: les Pokémon. Nous avons finalement réussi à en trouver une, mais cela n’a pas été facile», explique Arno. «Nous voyons au tissu si l’enfant était très attaché à sa housse de couette: il est souvent usé», précise Nancy. «Dans ce cas, nous devons couper dans d’autres parties, car le bord supérieur que l’enfant serrait dans ses mains est souvent fragile et se déchire. Mais c’est justement ce qu’il y a de chouette dans ce cas, c’est de faire un puzzle pour avoir le bon motif sur la chemise et nous sommes alors sûrs que la chemise pourra encore être portée pendant une dizaine d’années certainement.»
Pour découvrir la nouvelle collection ou faire transformer votre housse de couette en chemise, surfez sur leur compte Instagram @dut.wear.