Lizzo s’engage pour une mode plus inclusive: «Une opportunité d’être qui vous êtes, selon vos propres conditions»
Faire rimer sexy avec confort et affirmation de soi: un objectif que peinent à atteindre certains acteurs de la mode, mais que se sont donné plusieurs célébrités. Après Rihanna et Kim Kardashian, c’est au tour de la chanteuse américaine Lizzo d’œuvrer en faveur d’une mode plus inclusive, à travers sa propre marque de lingerie gainante destinée à (absolument) toutes les morphologies.
Si les marques de prêt-à-porter affirment régulièrement repenser leur modèle pour proposer des vêtements inclusifs, force est de constater que les rondeurs n’embrassent pas les mêmes codes que les morphologies les plus fines. Il n’y a qu’à pénétrer dans les boutiques des enseignes les plus connues pour s’apercevoir – à quelques exceptions près – que les tailles des robes, combinaisons, et autres pièces stylées, ne dépassent que très rarement le XL ou XXL… Loin de représenter l’ensemble de la population.
Que ce soit avec Savage X Fenty ou Fenty Beauty, Rihanna tente depuis plusieurs années de faire voler en éclats tous les diktats, injonctions, et stéréotypes, liés à la morphologie et à la couleur de peau. Un message fort, en totale adéquation avec les valeurs de la chanteuse barbadienne. Depuis l’annonce de sa grossesse, elle n’hésite d’ailleurs pas à s’exhiber dans des tenues toutes plus glamour et sexy les unes que les autres, tentant désormais de changer le regard porté sur les vêtements de maternité. Une initiative, qui séduit au regard du succès des deux griffes, et qui a permis de montrer la voie à d’autres célébrités en quête d’une mode plus engagée.
Il y a près de trois ans, c’est Kim Kardashian qui s’est distinguée avec sa marque de shapewear au succès fulgurant, Skims, elle aussi destinée à toutes les morphologies. L’ex-star de téléréalité reconvertie en femme d’affaires a rapidement étendu sa gamme de vêtements sculptants aux sous-vêtements et aux vêtements d’intérieurs – toujours dans un (très) large éventail de tailles – avant d’adapter le concept aux maillots de bain. Une ligne lancée courant mars dont les stocks frisent souvent l’épuisement.
Là encore, il s’agit non seulement de proposer des maillots de bain adaptés à toutes les femmes, avec des formes aussi diverses que variées, mais également de les décliner dans des tailles adaptées au plus grand nombre, du XXS au 4XL en l’occurrence. Pas de raison pour Kim K. que les femmes ne trouvent pas chaussure à leur pied – ou bikini à leur tour de taille – en raison d’une morphologie idéalisée par la société.
C’est désormais au tour de la chanteuse Lizzo d’œuvrer pour une mode inclusive avec Yitty, sa propre marque de shapewear, entre body positivisme et affirmation de soi, qui sera officiellement lancée le 12 avril. Plusieurs années ont été nécessaires pour le développement de ce label, qui voit aujourd’hui le jour en partenariat avec Fabletics. À la clé? De la lingerie sculptante à porter comme des sous-vêtements ou des vêtements, au bon vouloir de chacune, et qui n’est surtout pas destinée à être camouflée. Non contente de proposer des tailles allant du XS au 6XL, la star fait le choix des couleurs vibrantes, qui se voient, pour affirmer ses rondeurs et non les dissimuler.
«Ceci est une lettre d’amour à mes grosses filles, et une lettre de bienvenue à chaque corps. Ce n’est *pas* une invitation à changer qui vous êtes… C’est une opportunité d’être qui vous êtes, selon vos propres conditions. Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais j’en ai assez que l’on me dise comment je suis censée regarder et ressentir mon corps. J’en ai assez que les vêtements sexy soient synonymes d’inconfort. (…) @YITTY n’est pas seulement une marque de shapewear, c’est votre chance de vous réapproprier votre corps et de redéfinir votre standard de beauté», a déclaré Lizzo sur son compte Instagram.
Si les initiatives du genre sont encore rares dans l’industrie de la mode, les femmes peuvent aujourd’hui compter sur des ambassadrices de renommée mondiale pour faire évoluer les mentalités, et pulvériser les diktats liés à cette morphologie (trop) longtemps idéalisée.