L’univers de «Star Wars» revisité par de studios du monde entier: c’est dispo sur Disney+!

Il y a deux ans, la première série de courts-métrages d’animation «Star Wars: Visions» avait été réalisée par différents studios japonais. Dans le Volume 2, c’est au tour du reste du monde de revisiter la légendaire saga de science-fiction, avec des contributions d’Irlande, de Corée du Sud, de France et d’Afrique du Sud, notamment. Rencontre avec les producteurs de la série.

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rn
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Quelle était votre conclusion après la première saison de «Star Wars: Visions»?

James Waugh : «Nous avons vu que cela donnait vraiment des histoires uniques et inattendues si on regardait l’univers ‘Star Wars’ à travers un autre prisme culturel. Les films de cette première saison ne pouvaient être faits que par des narrateurs japonais, des réalisateurs ayant grandi au Japon. Cela nous a inspirés pour, cette fois, agrandir le canevas.»

Les studios devaient-ils passer une sorte d’audition avant de pouvoir participer?

Jacqui Lopez : «Nous avons d’abord choisi les studios avec lesquels nous voulions travailler et eux devaient alors nous pitcher des idées d’histoires. Certains avaient cinq ou six idées, d’autres n’en avaient qu’une.»

Waugh : «C’est un équilibre difficile. Nous voulions le plus possible de styles et contextes culturels différents, mais nous devions aussi veiller à ce que les histoires ne se ressemblent pas trop. Nous devions garder ça en tête. Il y a certainement de bonnes histoires qui n’ont pas été gardées pour cette raison.»

Il est frappant néanmoins que pas mal d’histoires parlent d’une petite fille. Un hasard?

Waugh : (rires) «Honnêtement, cela nous a frappés aussi.»

Josh Rimes : «Ce qui comptait, c’était que les réalisateurs veuillent raconter quelque chose de personnel. Qu’on sente qu’ils sont sérieux. Qui est le personnage principal importe peu. Souvent, il s’agit d’ailleurs de relations entre parents et enfants.»

Waugh : «Cette sincérité est ce que nous cherchons. Nous savons que tous ces studios d’animation peuvent créer des petites merveilles visuelles et ont des styles très différents. Ce que nous cherchons surtout, ce sont de bonnes histoires humaines. Où vous pouvez, pour ainsi dire, enlever le côté‘Star Wars’ et avoir encore de quoi s’identifier.»

Ce sont des histoires très différentes. Y a-t-il des genres qui n’iraient pas avec «Star Wars»?

Lopez : «Je pense spontanément à l’horreur, mais en réalité, les Sith ont quelque chose d’horrifique.»

Waugh : «Il y a certaines valeurs essentielles qui font partie de ‘Star Wars’, mais elles peuvent en principe s’exprimer dans n’importe quel genre. Nous ne rejetterons donc aucun genre par définition. Un des beaux côtés de ‘Star Wars: Visions’, c’est justement que nous sommes ouverts à toutes les possibilités.»

Quelles sont les règles imposées aux créateurs d’un film d’animation «Star Wars»?

Rimes : «Il n’y en a pas beaucoup. Ces valeurs essentielles sont importantes. ‘Star Wars’ parle d’espoir et d’optimisme. Il faut, bien sûr, aussi un peu d’obscurité et de violence, car il s’agit tout compte fait de la guerre contre un Empire. Mais nous essayons tout de même de limiter la violence. La plupart des studios et réalisateurs le comprennent d’ailleurs spontanément, car ils ont grandi avec ‘Star Wars’.»

Waugh : «Je voudrais ajouter que nous faisons de notre mieux pour offrir quelque chose de frais aux spectateurs, de nouvelles histoires avec de nouveaux personnages. Il arrive parfois que quelqu’un propose une histoire du genre ‘Cela parle de Dark Vador, mais dans une autre partie de sa vie’. Si c’est une idée formidable, nous l’écouterons certes, mais nous préférons éviter de telles histoires et donner la préférence à quelque chose qu’on n’a pas encore vu. Il y a dans la série ‘Visions’ des films avec des personnages existants, comme Boba Fett ou Wedge Antilles, mais il faut alors qu’il y ait une très bonne raison à cela.»

Dark Vador est pourtant présent dans la contribution des Studios Aardman, dans le style capillaire des méchants.

Waugh : «Il les a, en effet, certainement inspirés.» (rires)

«Star Wars: Visions, Volume 2» disponible sur Disney+.

En quelques lignes

Que d’éloges pour les producteurs de la série d’animation «Star Wars: Visions», des courts métrages en lien avec les célèbres univers de George Lucas. Et quelle bonne idée d’avoir ouvert la deuxième saison aux créateurs du monde entier. La première collection ne contenait que de l’animation japonaise et était dès lors un peu uniforme. Cette fois, le style déjà, est différent à chaque fois. Les temps forts sont étonnamment au début, avec «Sith» du studio espagnol El Guiri (une jeune femme reçoit la visite de trois Siths) et «Screecher’s Reach» de l’Irlandais Cartoon Saloon (une sinistre légende de caverne hantée). Les sept autres films vont de la comédie («I Am Your Mother» des Studios Aardman) à la critique sociale («The Pit») et à beaucoup de drames familiaux surtout. Visuellement, seule la contribution indienne, le plutôt guindé «The Bandits of Golak», détonne. Dans l’ensemble, une bonne collection pour laquelle il n’est pas nécessaire d’être un(e) inconditionnel(le) de «Star Wars».

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