Tarek Boudali de retour avec «Trois jours max»: «Pour faire rire, faut être sérieux»

Tarek Boudali, un des fidèles membres de la bande à Philippe Lacheau (‘Alibi.com’, ‘Nicky Larson') tourne ‘Trois jours max’, son troisième film comme réalisateur. Entre film d’aventure et parodie pure, Boudali retrouve le costume d’agent de ‘Trente jours max’, avec encore plus d’action… et de conneries!

par
Stanislad Ide
Temps de lecture 4 min.

Le film est une suite de ‘Trente jours max’. Qu’avez-vous voulu apporter de neuf, et qu’avez-vous gardé?

Tarek Boudali : «L’idée de faire une suite est née après l’engouement du public à la sortie de ‘Trente jours max’. Surtout que j’ai bien aimé interpréter le rôle de Rayane et réaliser un film qui allie comédie et action. J’ai voulu garder ce mix du spectaculaire avec l’humour. Tout en poussant le curseur plus loin dans les cascades et dans les clins d’œil à d’autres films.»

Le film pastiche ‘Indiana Jones’, ‘Mission: Impossible’, ‘Taken’, ‘Terminator’, ‘James Bond’… Quels sont vos films d’action préférés?

«Tous ceux-là déjà! Tous les ‘James Bond’ et les ‘Mission: Impossible’, je suis trop fan. ‘Rambo’ aussi, quand j’étais jeune c’était vraiment important pour moi. J’aime beaucoup les gros blockbusters américains en fait. Même si parfois, quand j’en prends plein les yeux, je me demande si ce ne serait pas plus drôle de casser le sérieux, et de passer au second degré avec une bonne vanne.»

La photographie est très soignée, de quoi justifier le détour en salles. Comment expliquer la différence entre les images pensées pour le grand et le petit écran?

«Il y a du pognon à l’écran mais en vérité on a dû être très malins. En fait, c’était important que ce soit beau. Je suis spectateur moi, je vais souvent au cinéma. Je me déplace pour voir du grand spectacle. Ou de grosses comédies mais pas réchauffées. Avec le film, on a voulu faire voyager, trembler et rigoler. Là, le spectateur en a pour son argent.»

Vous avez d’ailleurs tourné plein de scènes à Abu Dhabi et au Mexique. Pas trop la galère?

«En tant que réalisateur, ça a été mon tournage le plus difficile. Parce que c’était le plus ambitieux. Abu Dhabi, on se dit que ça va être la fête. On y a pourtant célébré mon anniversaire mais j’ai passé la soirée sur mon smartphone à analyser les scènes qu’on avait tournées la veille. On a dû gérer mille problèmes, notamment les autorisations pour les cascades dans ces villes qu’on ne connaissait pas. Après, si tu veux faire un film tranquille, tu fais un huis-clos à côté de chez toi et t’auras moins de problèmes. Mais c’est pas ça que je cherche, j’aime les challenges»

Vous tournez toujours en bande. Pas trop dur de se concentrer quand on bosse avec ses amis?

«Philippe, Julien, Élodie, ce sont mes amis de longue date mais ils n’arrivent pas les doigts dans le nez sans connaître leur texte. Pour faire rire, faut être sérieux. Faut être pro, et ils le sont. Du coup l’ambiance est bonne entre les prises, on se marre bien. Mais ça reste du taf, et même quand ils font les cons entre les prises, je reste hyper concentré.»

Philippe Lacheau joue un enfoiré dans le film, et faut dire que ça lui va franchement bien…

«Philippe joue un connard parce que c’est un peu un connard dans la vraie vie… Non, je plaisante! Philippe est charmant et j’ai voulu en faire un salopard. Dans le film, il usurpe l’identité de David Guetta. On lui avait déjà dit une ou deux fois qu’il lui ressemblait, c’est pour ça qu’on a écrit la vanne. Et on a appris après l’écriture du scénario que David Guetta aimait bien nos films. On lui a raconté que Philippe allait lui voler son nom dans le film, il a trouvé ça très drôle.»

Un acteur belge s’est aussi glissé dans le casting, Jean-Luc Couchard. Comment a-t-il rejoint le film?

«Il avait joué un rôle dans ’Baysitting 2’ et on s’était bien entendus. En parlant avec les producteurs, on a pensé à lui pour le rôle du gros friqué qui se prend des claques à Abu Dhabi. Au début il disait à Vanessa (Guide, ndlr) de pas se retenir quand elle le baffait mais au bout de trois prises, il a quand même demandé d’y aller plus mollo (rires)!»

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