Une Keira Knightley intrépide lancée à la poursuite de l’«Étrangleur de Boston»
Encore un rôle rétro pour Keira Knightley, mais loin des corsets et des salons de thé! Direction Boston dans les années 60 pour un thriller journalistique sur l’étrangleur de Boston et ses féminicides glaçants. Une enquête levant le voile sur la misogynie rampante de l’American Way of Life, ainsi que sur la corruption flagrante de toute une administration.
Connaissiez-vous l’affaire de l’étrangleur de Boston avant d’entamer le tournage du film?
Quel écho leur enquête renvoie-t-elle à notre époque?
«Je pense que le film est une déclaration d’admiration au journalisme d’investigation porté par les femmes. Et qu’il démontre de façon limpide l’importance de placer des femmes à des positions de pouvoir. Que tout peut changer quand on demande aux femmes de raconter une histoire, d’être en charge d’un récit. Sans ces deux femmes, les pièces du puzzle n’auraient jamais été rassemblées dans l’affaire de l’étrangleur de Boston. Ni par les autorités, ni par les hommes dans leur salle de rédaction.»
Le film est-il à charge contre les journalistes de la gent masculine?
«Pas vraiment… mais un tout petit peu quand même (
Vous enquêtez aux côtés de Carrie Coon (vue dans ‘Gone Girl’, ndlr). Une belle rencontre?
«Sans blague! Grâce à cette histoire importante que nous portions sur nos épaules, et par la force des choses aussi puisqu’on avait de nombreuses scènes en duo. Le truc en plus, c’est que Carrie a comme moi deux jeunes enfants. Ça peut sembler anodin mais c’est extrêmement confortable d’arriver sur un plateau avec des cernes sous les yeux, et de se trouver face à une femme dont le regard exprime de la compréhension avant tout. Un jour, par exemple, je devais tourner une scène où je tape à la machine à écrire. J’arrive sur le plateau et réalise que je n’ai pas pensé à apprendre comment faire. J’ai regardé Carrie avec panique, et elle m’a simplement dit: ‘T’inquiète, tu as deux enfants, c’est normal’! Il y a quelques années, avant d’avoir mes filles, j’aurais eu tout le loisir de me former aux gestes. Aujourd’hui, je me prépare moins pour un rôle, c’est comme ça. Je choisis un scénario sur base de sa qualité et je croise les doigts pour que mon instinct soit le bon.»
Vous n’avez pas l’accent de Boston dans le film. Pourquoi?
«Boston est connue pour son gros accent, c’est vrai. Celui que Matt Damon et Ben Affleck ont dans ‘Will Hunting’, c’est bien de ça qu’on parle? Figurez-vous que Carrie et moi avons demandé au réalisateur de nous laisser tenter de l’utiliser. On lui disait: ‘Allez, on essaie! Juste une fois, une toute petite fois pour voir si ça prend’ (
‘Boston Strangler’ sort sur Disney+ le 17 mars.
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