«Internet? On n’en parlera plus dans un an»: voici les prédictions technologiques les plus foireuses de l’histoire

Il est toujours tentant d’imaginer à quoi ressemblera notre futur et quelles seront les grandes révolutions technologiques à venir. Nombreux sont ceux qui se sont essayés à ce petit jeu. Et nombreux sont ceux qui s’y sont vautrés. Florilège des pires prédictions en matière de technologie.

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(or)
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À quoi ressemblera notre monde d’ici 50 ans? Passerons-nous notre temps dans le métavers? Voyagerons-nous à bord de voitures volantes? Irons-nous en vacances sur une planète lointaine? Serons-nous dirigés par une intelligence artificielle? Il n’est pas si simple de prédire quelles seront les prochaines révolutions technologiques qui bousculeront l’humanité. Certains, et même des sommités en matière d’innovation, s’y sont essayés. Et bien mal leur en a pris! Voici quelques-unes des pires prédictions énoncées en la matière.

1.La voiture

Remontons d’abord dans le temps, jusqu’en 1903 précisément. Un certain Henry Ford entend alors de la bouche de son banquier, le président de la Michigan Savings Bank qui refuse de lui accorder un prêt: «l’automobile n’est qu’une fantaisie, une mode passagère, tandis que le cheval est là pour rester». Raté.

2.Le cinéma et la télévision

Quelques années plus tard, c’est l’inventeur du cinématographe lui-même, Louis Lumière, qui déclara: «le cinéma parlant est une invention très intéressante, mais je doute qu’elle reste à la mode bien longtemps.»

Dans la même veine, on notera les doutes émis par le producteur Darryl F. Zanuck, à propos de l’avenir de la télévision. Ainsi, il déclarait en 1946: «Aucun marché ne s’accrochera à la télévision plus de six mois. Les gens se lasseront vite de regarder une boîte en contreplaqué tous les soirs».

3.L’ordinateur et internet

Poursuivons le fil de l’histoire de la tech, avec l’invention de l’ordinateur en 1946. Trois ans plus tôt, le président d’IBM Thomas J. Watson évoquait cette invention électronique en ces termes: «je pense qu’il existe un marché pour peut-être cinq ordinateurs à travers le monde.» Il faut voir plus grand M. Watson! L’homme d’affaires américain est loin d’être le seul à avoir été dépassé par le potentiel de la technologie. Ainsi, l’ingénieur Ken Olsen ne voyait en 1977 «aucune raison pour qu’un individu veuille d’un ordinateur chez lui, à la maison.»

Un peu plus tard également, nombreux sont ceux qui ont prédit la chute… d’internet. À l’instar de Robert Metcalfe, l’inventeur d’Ethernet. Il assurait en 1995 qu’«internet sera la grande nouveauté cette année et dégringolera en 1996». Le célèbre économiste Paul Krugman lui laissait un peu plus de chances. Selon lui: «la plupart des gens n’ont rien à se dire les uns aux autres! Donc d’ici 2005 à peu près, nous verrons qu’Internet n’a pas eu beaucoup plus d’impact que le fax sur notre économie». Encore loupé.

4.Les smartphones

Après les ordinateurs, ce sont les GSM qui sont venus chambouler notre quotidien. Pourtant, eux aussi avaient leur lot de (célèbres) détracteurs. Martin Cooper, par exemple. C’est pourtant lui qui inventa le tout premier téléphone portable en 1973. Et quelques années plus tard, il déclarait avec certitude que «la téléphonie mobile ne remplacera jamais la téléphonie fixe». Andy Grove, également, le CEO d’Intel, estimait en 1992 que «l’idée d’avoir chacun un communicateur personnel sur soi est une chimère portée par la cupidité».

Malgré tout, chacun a bien fini par avoir son «communicateur personnel». Et depuis quelques années, les smartphones ont (très) largement pris le pas sur les GSM. En la matière, on retiendra cette phrase iconique de 2007 prononcée par Steve Ballmer, alors PDG de Microsoft: «il n’y a aucune chance que l’iPhone obtienne la moindre part de marché significative. Aucune.»

Qu’à cela ne tienne, Steve Jobs lui-même n’a pas toujours été le plus visionnaire. «Le modèle de vente de musique par abonnement, c’est la banqueroute assurée», assénait le fondateur d’Apple, en évoquant en 2003 les plateformes Deezer et Spotify.

Morale de l’histoire? Prenez garde la prochaine fois que vous vous risquez à une prédiction. Car rappelez-vous ceci: non, nous ne sommes pas toujours en train de circuler à cheval!

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