RoboCop : Rogue City crée la surprise sur PS5, Xbox Series X et PC

RoboCop: Rogue City nous avait bien emballés lors d’une première prise en mains à la BigBen Week au printemps dernier. La version finale, qui sort ce 2 novembre, confirme-t-elle nos bonnes premières impressions?

par
Thomas Wallemacq
Temps de lecture 4 min.

Avis aux joueurs nostalgiques. Ce 2 novembre, RoboCop: Rogue City sort sur PS5, Xbox Series X|S et PC.

Un jeu qui sent bon la nostalgie

De nostalgie, il en est question de par le thème bien sûr. Les joueurs se retrouvent propulsés dans l’univers de ce film futuriste sorti en 1987, dans la ville de Détroit en feu, ravagée par la drogue et la violence. Le scénario est directement adapté de la licence de la MGM et s’inscrit après les événements du film RoboCop 2. Le jeu propose de découvrir une histoire inédite dans la peau du légendaire héros mi-homme mi-machine, 100% policier, prêt à rétablir l’ordre dans la ville.

Mais ce n’est pas tout. Il y a aussi beaucoup de nostalgie dans le gameplay proposé avec un FPS à l’ancienne, sans chichis, simple, brutal et efficace. Seuls les anciens auront la réf, mais ce RoboCop Rogue City nous a parfois rappelé les sensations d’un FPS du début des années 2000: Soldier of Fortune. RoboCop Rogue City alterne entre des gunfights intenses et des moments plus calmes où il faut enquêter ou faire le quotidien d’un policier. Dans ces missions, vous pouvez choisir de faire respecter l’ordre à la lettre ou au contraire, de faire preuve d’un peu d’empathie avec la population.

Des graphismes vraiment bluffants sous Unreal Engine 5

Mais s’il y a quelque chose qui n’a rien de nostalgique, ce sont les graphismes de ce RoboCop: Rogue City. Les développeurs ont enfin abandonné l’idée de créer des jeux à la fois pour l’ancienne et la nouvelle génération de console. Ça se ressent et ça fait un bien fou. RoboCop n’est pas dispo disponible sur PS4, ni sur Xbox One et c’est un vrai jeu new-gen. En utilisant le moteur graphique Unreal Engine 5 et vu la petite taille de leur équipe, les développeurs polonais de Teyon ont réalisé un petit miracle. Les graphismes sont tout simplement magnifiques pour un jeu qui n’a pas l’ambition d’être un blockbuster ou triple A. Les reflets dans l’eau sont sublimes et le moteur physique permet de détruire un peu tout et n’importe quoi. On peut aussi ramasser des objets comme des chaises, des écrans d’ordi, des jerricanes et même des motos pour les balancer sur les ennemis et créer de jolies explosions. Le tout dans une fluidité parfaite et presque sans bugs.

Un peu répétitif mais généreux

Après quelques heures de jeu, une fois la phase de découverte passée, RoboCop montre ses limites. À part l’apparition de nouveaux types d’ennemis et d’armes, le jeu n’évolue pas beaucoup et le gameplay reste limité. RoboCop ne peut pas sauter ou s’accroupir. Il ne peut porter que deux armes (son flingue qu’on ne peut pas changer, avec des munitions illimitées, et une arme qu’on peut piquer sur les ennemis). Il ne peut pas balancer de grenades, ni renvoyer celles des ennemis. Au final, on fait assez vite le tour des possibilités offertes par le jeu. On aurait aimé un peu plus de variété, avec pourquoi pas des phases de conduite par exemple. Et puis, RoboCop Rogue City ne se déroule pas dans un monde ouvert. Il se divise en plusieurs zones distinctes, parfois très vastes, à explorer. Mais une fois qu’on quitte une zone pour avancer dans le scénario principal, il faut faire une croix sur toutes les missions secondaires de cette zone car il est impossible de revenir en arrière. En ligne droite, RoboCop: Rogue City se termine en une vingtaine d’heures. Un conseil pour en profiter pleinement: prenez le temps de faire toutes les missions secondaires et d’explorer les moindres recoins de chaque zone. Il vous demandera environ 30 heures pour être terminé à 100%. La rejouabilité est plutôt faible, mais le moment passé est de qualité.

Notre verdict

RoboCop: Rogue City confirme son statut d’excellente surprise. À vrai dire, c’est même tout simplement le meilleur jeu édité par BigBen/Nacon ces dernières années. Avec assez peu de moyens, le petit studio polonais de Teyon a fait un boulot incroyable en créant un FPS original, brutal, rythmé et diablement joli. La passion qui les anime se ressent tout au long du jeu. RoboCop Rogue City ne s’adresse pas à tout le monde. Les joueurs nés dans les années 1980 et au début des années 1990 auront bien sûr plus de chance d’être sensibles que les autres à la proposition du jeu, et c’est bien normal. Mais si vous avez connu de près ou de loin les films RoboCop et les années 80 et les FPS des années 90, RoboCop Rogue City vous embarquera dans un voyage dans le futur qui sent bon la nostalgie, mais qui est aussi rempli de modernité, notamment avec ces graphismes new-gen. 4/5