Connaissez-vous le himbo, la version masculine de la bimbo?

Les himbos sont des beaux gosses qui se libèrent (enfin) des codes de la masculinité. Mais qui sont-ils?

par
ETX Studio
Temps de lecture 3 min.

Ryan Gosling dans la peau de Ken pour les besoins du film «Barbie», c’est quelque chose! Le premier cliché dévoilé sur les réseaux sociaux n’a laissé personne indifférent.

Un stéréotype ambulant

On y découvre l’acteur canadien comme on ne l’a jamais vu: blond platine, tout en muscles, le torse apparent (bronzé et huilé, il va de soi), arborant une chemise sans manches en denim et un caleçon visible estampillé de son propre prénom. Une sorte de stéréotype ambulant, prenant la pose contre les poutres de sa villa rose bonbon. Il redonne vie au himbo, ce beau gosse un poil stupide qui nous renvoie à l’âge d’or de la bimbo, son alter ego féminin qui a fait les choux gras du cinéma et de la télévision pendant plusieurs décennies.

Qu’est-ce qu’un himbo?

The Washington Post serait à l’origine de la première apparition du terme himbo en 1988, au détour d’un papier sur le Festival de Cannes. Quelques semaines plus tard, le pendant masculin de la bimbo, bien plus connue et médiatisée, aura droit à sa propre éloge – ou critique, c’est selon – dans le même journal. «Que les bimbos s’en aillent! Hollywood nous a bénis avec le himbo», peut-on lire. Un nouvel archétype est né, sans faire grand bruit, les clichés entourant la masculinité étant alors bien trop ancrés pour le propulser sur le devant de la scène. Plus de trois décennies plus tard, il se pourrait que le himbo se fasse (enfin) une place au soleil, et participe à faire voler en éclats – certes à coups de nouveaux clichés – les stéréotypes masculins.

Le himbo a évolué

D’après l’Urban Dictionary, l’himbo serait «un homme stupide ou naïf, qui, malgré son apparence de connard de mâle alpha, est en fait doux, respectueux et gentil. Typiquement grand, costaud, et relativement beau, mais amical. De gros nounours, si vous voulez». Le dictionnaire en ligne décrit Kronk du film d’animation «Kuzco, l’empereur mégalo» comme le parfait exemple du himbo. Fort, grand, et stupide, le personnage se révèle également gentil, respectueux et innocent, inconscient de ce qui se trame autour de lui.

En 1988, The Washington Post classait Arnie Becker, personnage campé par Corbin Bernsen dans la série «La Loi de Los Angeles», comme un himbo potentiel, tout comme Arnold Schwarzenegger. De la testostérone en puissance, comme le souligne le journal américain. Mais le himbo a évolué, comme les codes de la masculinité, se révélant désormais doux, respectueux envers la gent féminine, et gentil, mais toujours très naïf, séduisant, et pas forcément très futé. Ce qui change par rapport aux décennies passées, c’est que le himbo ne joue pas de ses charmes, il est lui-même, tout en spontanéité et… affirmation de soi. Un critère qui change la donne, et révèle la masculinité sous un nouveau jour – ou genre.

Joey de Friends un himbo?

Nate Archibald, alias Chace Crawford dans la série «Gossip Girl», compterait parmi les himbos, tout comme Channing Tatum dans «Magic Mike», Fred Jones de la franchise «Scoobie-Doo», Joey Tribbiani, personnage de «Friends», joué par Matt LeBlanc, et bien sûr notre Ken international qui devrait crever l’écran dans le long-métrage «Barbie», prévu en 2023. Une nouvelle version un peu clichée de la masculinité, mais qui peut sans aucun doute contribuer à anéantir des stéréotypes vieux de quelques millénaires. Affaire à suivre.