Enfance, famille, couple, complexes et réussites : Noholita se livre sur tous les pans de sa vie

Pour Camille Callen, alias Noholita, l’aventure a démarré en 2014 avec un simple blog. Quelques années plus tard, la Bordelaise est l’une des influenceuses françaises les plus suivies sur les réseaux sociaux, avec un million d’abonnés Instagram. Dans son livre «En harmonie», Noholita se dévoile comme jamais auparavant. Metro l’a rencontrée.

par
Oriane Renette
Temps de lecture 7 min.

Pourquoi avoir écrit un livre?

«J’avais vraiment envie d’avoir un écrit qui reste, puisque tout est éphémère avec les réseaux sociaux. Le but était de pouvoir partager des choses avec mes lectrices, des choses que je n’ai jamais dites auparavant.»

La construction de ce livre est originale: elle suit les 12 maisons astrologiques. Pourquoi ce choix?

«L’astrologie fait partie de ma vie, de mon quotidien. C’est un outil qui me permet de mieux me comprendre moi-même et de mieux comprendre les autres. J’avais envie d’en parler dans le livre. Et puis j’ai utilisé les 12 maisons astrologiques parce que je ne voulais pas faire une autobiographie. Je n’ai que 30 ans! Donc ça permet de construire le livre différemment, de présenter des parties de ma vie en entrant dans un format ‘journal intime’ et non autobiographique.»

Que signifie ce titre pour vous?

«‘En harmonie’, ce titre était une évidence pour moi. Être en harmonie avec la Camille que j’étais, avec celle que je suis et avec son extension sur les réseaux sociaux, Noholita. C’est l’harmonie entre les deux, Camille d’un côté et Noholita de l’autre. Tout cela donne une même personne.»

Sur vos réseaux sociaux ou dans le livre, il semble que le message que vous voulez passer, c’est l’acceptation de soi… Et même si l’on a des complexes!

«Beaucoup de filles m’écrivent et me parlent de leurs complexes. Moi j’ai toujours eu des complexes, et c’est par la mode que j’ai pu m’accepter. La mode, c’est montrer qui l’on est. Le message que je voulais passer, c’est de s’accepter. Accepter qui l’on est pour devenir la meilleure version de soi-même et vivre en paix avec soi-même.»

Comment définiriez-vous votre style?

«Je ne peux pas le définir parce que je n’ai pas de style prédéfini. Je suis un vrai caméléon! Je change complètement de style en fonction de mes envies, de mon humeur du moment. Je peux avoir un look très féminin, comme très streetwear, très casual, ou très classique. Je change tous les jours!»

À vos yeux, quelles sont les pièces essentielles à absolument avoir dans son armoire?

«Le perfecto en cuir, le blazer, le bon jean taille haute, une paire de baskets blanches, le trench aussi. Ce sont des basiques à avoir dans son dressing. Ils traversent les années. Quand on ne sait pas comment s’habiller, on sort une de ces pièces et, dans tous les cas, ça passera toujours! Et mon accessoire favori, ce sont les lunettes de soleil. J’en porte été comme hiver. C’est là qu’on peut vraiment se différencier. Aujourd’hui, il existe des lunettes de soleil de fou, avec des couleurs de malade et des styles incroyables!»

Quelles sont les tendances du moment qui vous inspirent?

«Les mocassins reviennent en force et ça, ça m’inspire et ça m’intrigue. Ce n’est pas une pièce vers laquelle je serai allée à la base donc c’est l’idéal pour se challenger.»

Comment est-ce que vous préparez un look? Est-ce très spontané ou, au contraire, très préparé?

«C’est toujours spontané, jamais préparé. Quand c’est préparé, ça ne va pas du tout! En fonction de la météo et de mon humeur de jour, je sors un truc et voilà! La plupart du temps, ça reste les basiques. Je les porte tous les jours et je les mixe avec les pièces tendance du moment.»

Votre crédo mode, c’est «j’ose tout». C’est aussi votre philosophie de vie?

«Oui, j’adore me challenger dans de nouveaux projets. C’est pour ça que je suis toujours en train de faire de nouvelles choses. J’adore l’entrepreneuriat. Je veux tout oser, tout tester, même si je me casse la gueule. Je ne veux pas avoir de regrets dans ma vie. Me dire à un moment que j’avais l’occasion de le faire et que je ne l’ai pas fait parce que j’avais peur. Donc oui, j’ose tout. Quitte à tomber, mais au moins j’aurais testé.»

Vous avez lancé une collection, NHLT, plus durable. Quand on aime la mode, c’est parfois difficile de concilier convictions écologiques et envies de fringues. Comment est-ce que vous gérez cela?

«Je suis très associée à la fast-fashion. Je me suis fait connaître pour ça, pour mes bons plans mode. Ça n’a pas changé à l’heure d’aujourd’hui. Même si mon train de vie n’est plus le même, j’ai gardé les mêmes adresses. Parce que c’est ce que mes abonnées cherchent et puis c’est ce qui me plaît! Ce n’est pas facile de tout arrêter et je ne suis pas le meilleur exemple. La fast-fashion est un sujet aujourd’hui, ce ne l’était pas à l’époque.

J’ai créé une marque et j’essaie de la faire la plus durable possible, mais parfois ce n’est pas possible de faire du 100% durable en France ou en Europe. Ce n’est pas uniquement une question de prix, mais aussi de spécialisation. Donc j’essaie de faire au mieux. Je ne propose que des basiques et pas des pièces qui sont tendance sur un moment. Je propose des produits qui restent. Ils ne sont pas toujours fabriqués en Europe, mais ils le sont dans de bonnes conditions, dans des usines contrôlées et certifiées ISO.»

Outre la mode, vous êtes aussi une passionnée de déco. Quelles sont vos astuces pour un intérieur cosy et tendance?

«Oui, c’est une grande passion. Je m’inspire beaucoup de ce que je vois en voyages. Je n’arrive pas à avoir un intérieur uniforme. J’aime un intérieur avec différentes envies, un intérieur où je me sens en vacances. Le conseil que je peux donner, c’est de faire ce que l’on a envie de faire. Mais quand on aime une tendance, mieux vaut ne pas faire dans le ‘too much’. Simplement intégrer cette tendance à son intérieur par petites touches.»

On sait que la cause animale vous touche. Utiliser votre voix pour la soutenir, c’était une évidence pour vous?

«Oui, je suis très engagée dans la cause animale depuis que je suis toute petite. Ma mère l’est également. C’était évident que j’allais en parler dans ce livre, comme c’est évident d’en parler régulièrement sur les réseaux sociaux. Les associations ont énormément besoin de cette visibilité. Elles ne peuvent pas passer du temps à communiquer parce qu’elles ont déjà tellement à faire! Heureusement qu’elles le font et je les en remercie.»

Dans le livre, vous évoquez votre souhait de lancer votre association…

«C’est mon rêve! Mais je sais que ça me prendra beaucoup de temps. Donc en attendant, j’aide les associations en leur donnant du temps, de l’argent et de la visibilité. J’essaie d’aider surtout les petites associations. Parce que ce sont elles qui font le plus de travail mais qui galèrent le plus. J’ai fait le plus gros don de ma vie à une petite association sans moyen. Elle s’occupe de saisies d’animaux et avait besoin d’un camion. Faire ce don, c’était faire un don pour le bien-être animal, et j’en suis super-contente! J’espère avoir pu les aider.»

Vous vous confiez aussi au sujet du harcèlement…

«J’ai une communauté très bienveillante donc je ne suis pas confrontée au harcèlement sur les réseaux sociaux. En revanche, je vois que d’autres influenceurs reçoivent plus de haine, et ça me fait beaucoup de peine. Par contre, même si je ne le vis plus aujourd’hui, le harcèlement, je l’ai vécu à l’école, par rapport à ma petite taille. Je sais tellement que l’adolescence est une période compliquée.

Ma mère l’a vécu aussi, le harcèlement. Elle est immigrée, et à l’époque on parlait des ‘sales espagnols et des sales portugais’. Ma mère m’a tellement rabâché les oreilles avec cela que je n’ai jamais harcelé qui que ce soit (...). Il faut que les parents fassent ce travail auprès des jeunes d’aujourd’hui, parce qu’ils ne l’apprendront pas tout seul. Parler du harcèlement dans ce livre, c’était en parler aux nombreuses jeunes mamans ou futures mamans parmi mes lectrices. C’était rappeler que ce travail-là est essentiel et qu’il ne faut pas oublier d’en parler.»