Pourquoi les personnes allant beaucoup sur les réseaux sociaux veulent moins des enfants que les autres?
L’utilisation des réseaux sociaux a un fort impact sur nos styles de vie. Une étude finlandaise évoque même l’idée d’une corrélation entre le temps passé en ligne et l’envie d’avoir des enfants.
Une étude réalisée par Kateryna Savelieva de l’université d’Helsinki en Finlande, baptisée « Reasons to Postpone Childbearing during Fertility Decline in Finland », a tenté d’expliquer les raisons de la forte baisse de natalité observée dans le pays depuis quelques années.
Pour cela, 3.468 personnes, âgées de 20 à 44 ans ont été questionnées sur leur désir de maternité. La moitié a affirmé ne pas ou ne plus vouloir d’enfants tandis que plus d’un tiers (36,6%) ont reporté ce projet. 13,4% ont indiqué qu’ils ne pouvaient pas dire s’ils prévoyaient d’avoir des enfants ou d’autres enfants.
Plusieurs raisons évoquées
Les raisons expliquant la décision de reporter la venue d’un enfant sont multiples. Certains évoquent leur situation incertaine (situation financière, études encore en cours, taille de l’appartement…). D’autres préfèrent conserver leur style de vie et ne rien changer à leur quotidien. Et il y a ceux qui sont déjà parents et qui ne désirent pas d’autres enfants.
Les personnes ayant cité leur volonté de conserver leur train de vie ainsi que ceux plus préoccupés par l’insécurité de leur situation sont ceux étant le plus accros aux réseaux sociaux. Ces derniers sont également plus largement des personnes n’ayant pas d’enfants à charge.
Moins d’ambition professionnelle
L’étude a aussi dévoilé que ceux ayant au moins un enfant et des attentes moins importantes au niveau de leur carrière professionnelle étaient moins susceptibles de citer leur situation comme raison de ne pas avoir de nouvelles grossesses. D’un autre côté, une femme, sans enfant, utilisant les réseaux sociaux très régulièrement, et étant plus intéressée par son travail, citait plus volontiers son style de vie comme facteur l’empêchant de vouloir un enfant. Ces raisons sont également plus largement présentes chez les femmes ayant un niveau d’études supérieur.
L’association entre l’utilisation massive des plateformes et le manque de désir d’enfants, cumulé à la volonté de ne pas modifier sa vie, est plus largement citée chez les personnes sans enfants que chez les parents.
Le côté incertain de la vie s’est tout de même imposé comme la principale raison de ne pas avoir ou de reporter le fait d’avoir des enfants. La crise financière, le chômage. autant de facteurs ayant un impact sur le taux de fertilité. A noter que cette étude a été effectuée avant le début de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine.