Pourquoi a-t-on peur du noir?
Le noir, c’est la couleur de l’horreur, des choses effrayantes. Très courante chez les enfants, la peur du noir peut aussi persister chez les adultes. Aux États-Unis, un adulte sur dix en aurait peur. Et il y a de vraies raisons derrière cette peur très courante.
1.Une peur ancestrale
L’origine de cette peur remonte à nos ancêtres. «Je considère la peur du noir comme ce que nous appelons une ‘peur préparée’», explique Martin Antony, professeur de psychologie à Toronto, dans les colonnes du HuffPost. «Cela signifie que nous sommes préparés ou prédisposés à craindre certaines choses plus que d’autres.»
Ces «peurs préparées» puiseraient leur origine dans ce qui effrayait nos ancêtres il y a des millénaires. Dans le cas de la peur du noir, l’explication est simple: dans l’obscurité, impossible de voir si des prédateurs rôdent autour de nous. C’était vrai pour nos ancêtres historiques, ça l’est toujours pour nous. «Tout au long de notre évolution, nous avons été construits pour développer cette peur», affirme Martin Antony.
2.L’inconnu nous effraie
Ensuite, la peur du noir s’explique par le fait que l’être humain n’aime pas l’inconnu. «La plupart des choses qui nous mettent mal à l’aise sont des choses imprévisibles et hors de notre contrôle», indique le psychologue spécialiste de l’anxiété. Et avec l’obscurité, nous sommes en plein dedans. En réalité, quelqu’un qui a peur du noir «n’aime pas les incertitudes que l’obscurité amène avec elle».
3.Des événements traumatisants
Enfin, on peut soulever une dernière raison qui explique que la peur du noir soit particulièrement forte chez certains adultes: lorsqu’ils ont traversé une expérience négative au cours de la nuit. Qu’il s’agisse d’un vol, d’une agression ou autre, ils associeront cette expérience négative à l’obscurité et à la nuit, ce qui peut mener au développement d’une vraie peur du noir. La peur du noir peut même être une composante du trouble de stress post-traumatique, explique Martin Antony.
La peur du noir se manifeste à différents degrés. Si pour certains il s’agit d’un simple sentiment de malaise, elle peut être réellement paralysante pour d’autres. On est alors dans le cas d’une vraie phobie. Si elle interfère sur le bien-être, les relations ou dans la vie de tous les jours, il peut être utile de se tourner vers un spécialiste de la santé mentale.