Une étudiante a mis au point un détecteur qui indique le niveau de fraîcheur des fruits et des légumes
Une étudiante de la Northumbria University a mis au point une sorte de détecteur renifleur, capable d’évaluer l’état de pourrissement d’un fruit ou d’un légume.
De l’autre côté de la Manche, la lutte contre le gaspillage alimentaire alimente nombre de gros titres qui incriminent très régulièrement le système des dates de péremption comme responsable de ce désastre évalué à 6,6 millions de tonnes de denrées alimentaires jetées chaque année par les foyers britanniques, selon un rapport de l’ONG Wrap dévoilé en octobre dernier.
Faire confiance à son nez pour réduire le gaspillage alimentaire
Dernière action en date: la décision des magasins Marks & Spencer de supprimer les dates limites de consommation sur les barquettes de fruits et légumes. Les sujets de Sa Majesté sont en fait de plus en plus incités à faire confiance à leur odorat pour réduire le gaspillage alimentaire. La chaîne de magasins Morrisons a par exemple enlevé les dates de péremption sur les bouteilles de lait de sa propre marque. Il y a quelques jours, on vous présentait également le compte TikTok d’un Britannique qui effectue des expériences avec diverses denrées alimentaires pour montrer combien de temps elles sont encore consommables après la date inscrite sur l’emballage…
Un détecteur renifleur
Dans le prolongement de cette réflexion autour du bon sens pour réduire l’impact carbone généré par le gaspillage alimentaire, une étudiante de la Northumbria University, qui fait référence en matière de recherches, a mis au point une sorte de détecteur renifleur, capable d’évaluer l’état de pourrissement d’un fruit ou d’un légume. Présenté par le magazine expert en innovations design Dezeen, ce projet de fin d’études, dévoilé au début du mois au Business Design Centre d’Islington, à Londres, est en fait équipé d’une caméra et d’un capteur d’éthylène, le gaz volatil qu’émettent pommes, bananes et autres pommes de terre lorsqu’elles se dégradent. Il s’agit d’une hormone végétale qui stimule la maturation des fruits. Le prototype a été développé pour des fruits, mais la créatrice précise que l’on peut très bien imaginer ajouter différents capteurs pour repérer d’autres types de gaz émis par les aliments.
Baptisé «snoot», un terme en argot britannique pour évoquer le nez (le pif plus précisément), l’appareil n’est pas seulement qu’un détecteur de fraîcheur, c’est aussi un pourvoyeur de recettes. Associée à une mini-imprimante, l’invention émet des propositions de plats à confectionner en fonction du degré de maturité du produit. Tout un programme!