Kendji Girac sur sa nouvelle vie de papa : «Rien n’a changé, mais il y a plus d’amour à la maison»
La dernière fois que Kendji Girac sortait un album, nous étions en pleine crise sanitaire et il n’était pas papa. Autant vous dire que depuis, tout a changé, sauf lui. L’artiste reste fidèle à lui-même et revient avec «L’école de la vie», un cinquième album qui respire le voyage et le partage. Metro a rencontré le coach de «The Voice Kids» pour évoquer ce nouveau volet.
Votre nouvel album s’intitule «L’école de la vie». Quelle a été cette école pour vous et que vous a-t-elle appris?
Kendji: «J’étais souvent en voyage et proche de la nature. J’ai appris à me débrouiller très jeune et j’étais déjà au travail avec mon père dès mes 13ans. Cela m’a inculqué une certaine notion du mérite et le fait qu’il faut bosser dur pour gagner son bout de pain. J’ai aussi appris des valeurs humaines fortes, avec notamment un grand sens de l’accueil, du partage et du respect. Je me sers désormais de toutes ces choses dans mon travail.»
Dans le titre du même nom, vous chantez «Je n’ai pas eu de professeur». S’agit-il d’une chose qui vous a manqué?
«Un petit peu, il y a un tas de choses que j’ai pu apprendre parce que je n’allais pas à l’école, mais c’est certain qu’il y a un manque à ce niveau-là. Je l’ai évoqué par le passé, j’ai eu du mal avec la lecture et l’écriture et je ne voulais pas que cela soit un tabou. Il faut accepter qu’on a eu des difficultés et ce n’est pas parce que je suis une personnalité qu’il faut se cacher dans ce problème. Je veux faire réaliser aux jeunes que le fait de le dire, c’est le premier pas pour commencer à avancer. Ça m’a donné beaucoup de courage personnellement, et je suis content de pouvoir aider.»
Vous êtes récemment devenu papa et on doit sans doute souvent vous demander ce qui a changé depuis qu’Eva est née. Qu’est-ce qui n’a pas changé justement?
«Au final, il n’y a pas grand-chose qui a changé (rires). J’ai toujours la même routine, qui est faite de musique, de voyages et de déplacements. Rien n’a changé, mais il y a plus d’amour à la maison.»
Avez-vous peur d’exposer votre fille au monde extérieur?
«J’ai toujours réussi à protéger ma famille de ma notoriété publique donc ça ne me fait pas du tout peur. Je ne veux pas que ma fille apparaisse sur les réseaux sociaux par exemple. Selon moi, il ne faut pas mêler vie privée et vie publique. Certains le font et c’est leur choix, mais personnellement, je ne mélange pas car je veux garder mon jardin secret. Cela me permet de garder les pieds sur terre et de profiter de ma famille.»
La culture gitane est profondément ancrée dans votre musique. Pensez-vous un jour explorer de nouveaux horizons?
«Il arrive que j’aille vers d’autres horizons, mais j’essaie toujours de les mélanger à mon style gipsy car c’est mon ADN et souvent, ça se marie bien. J’ai la chance de pouvoir faire un peu de tout donc je m’amuse beaucoup, mais je garde toujours ma touche gitane car c’est pour ça que je me suis fait connaître et que l’histoire dure depuis neuf ans déjà.»
Comment expliquez-vous que cette touche gitane ait connu un tel succès auprès du grand public à votre sortie de «The Voice»?
«Je suis arrivé au bon moment, j’ai pris le train quand il est passé. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu de la pop mélangée à un style gipsy. En plus, les réseaux venaient d’exploser. Je pense que mon histoire a touché les gens et qu’ils ont voulu la suivre de plus près. Maintenant je peux m’amuser avec des artistes de renom comme Vianney ou Florent Pagny. En neuf ans, il s’en est passé des choses.»
Vous êtes coach dans la troisième saison de «The Voice Kids». Le fait d’être devenu papa a-t-il changé votre regard en tant que coach?
«C’est sûr que tu deviens plus sensible, que tu as encore plus envie de les protéger qu’avant, même quand ce n’est pas le tien. Quand je marche dans une gare et que je vois un bébé qui n’est pas couvert, ça me fait quelque chose. Au final, on regarde simplement les enfants comme un papa, et ça nous touche un peu plus.»
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