Le sexting a plus que jamais la cote auprès des jeunes
S’envoyer des messages ou des photos coquines, c’est devenu la norme. Une jeune sur deux entre 16 et 30ans envoie régulièrement des sextos pour exciter son partenaire à distance.
Selon un récent sondage réalisé en ligne par la RT
Pas si sexuel
Mais quelle est la véritable raison qui pousse les gens à envoyer des textos torrides? S’agit-il simplement d’exciter l’autre ou cela va-t-il plus loin? Selon des chercheurs de la Texas Tech University, deux tiers de
Si les sextos et nudes séduisent de plus en plus, les jeunes restent toutefois prudents et ne les envoient pas à la légère. Afin de se protéger, un jeune sur deux ne montre presque jamais son visage sur un nude. Une bonne idée quand on sait que 22% de ceux qui pratiquent le sexting ont déjà été victimes d’un chantage au nude. Le sondage de la RTBF nous apprend encore que 9% des hommes ayant reçu des photos intimes les ont déjà transmises à des tiers sans le consentement de la personne concernée. Une jeune femme sur deux a par ailleurs déjà reçu une «dick pic». Des chiffres particulièrement interpellants!
Cyberflashing et revenge porn, est-ce légal?
Il n’existe aucune jurisprudence en Belgique concernant le cyberflashing. Il ne constitue donc pas à proprement parler d’un délit. Mais envoyer une image «afin d’importuner son correspondant» tombe sous le coup de l’article 145 bis de la loi du 13juin2005 relative aux communications électroniques.
Par exemple, si vous recevez une photo de pénis en érection, il faudra prouver que la personne qui vous a envoyé cette image l’a fait pour vous nuire. Si les faits sont reconnus comme une infraction, l’auteur peut encourir une peine de 15jours et 2ans d’emprisonnement ainsi qu’une amende allant de 20 à 300€.
On ne peut donc parfois pas faire grand-chose lorsque l’on reçoit une dick pic car l’exhibitionnisme ne constitue pas un délit chez nous. C’est par contre le cas en Angleterre, au Pays de Galles ou encore au Texas, par exemple.
Par contre, le revenge porn est bel et bien un délit chez nous depuis avril 2020. Il consiste à diffuser des images de nus ou à caractère sexuel sans l’autorisation de la personne qui apparaît sur ces images. Une circonstance aggravante est prévue quand il y a diffusion de telles images pour une intention méchante ou un intérêt économique. L’auteur risque une peine d’emprisonnement de sixmois à cinqans et une amende allant de 200 à 15.000€.
Si vous êtes victime de revenge porn, n’hésitez pas à prendre contact avec l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes pour vous aider dans vos démarches et à porter plainte à la police.