Les femmes ont-elles réellement plus de mal à arrêter de fumer?
Selon une récente étude, les femmes auraient plus de mal à se débarrasser de la cigarette que les hommes. Explications.
Nous ne sommes pas tous égaux devant la cigarette. Les femmes seraient en effet moins bien loties lorsqu’il s’agit de se débarasser de cette addiction.
35 ans maximum
Selon une nouvelle enquête nationale américaine sur la santé publiée dans la revue JAMA, l’âge maximum pour arrêter de fumer serait de 35 ans. «En l’absence d’un objectif immédiat, tout le monde se dit qu’il a encore le temps. Le fait de fixer une échéance à 35 ans pourrait être une source de motivation pour ceux qui souhaitent arrêter de fumer», écrit le professeur John P. Pierce, l’un des auteurs de l’étude.
En effet, les personnes qui arrêtent de fumer avant l’âge de 35 ans «présentent un taux de mortalité toutes causes confondues très proche de celui des individus n’ayant jamais fumé», révèle l’étude.
Un impact différent de la nicotine
Selon une autre enquête relayée par le Parisien, il serait encore plus difficile pour les femmes d’arrêter de fumer. Mais pourquoi? La nicotine aurait en effet un impact différent sur le cerveau des femmes, expliquent des travaux présentés au congrès annuel de l’European College of Neuropsychopharmacology (ECNP). Elle bloquerait la production d’œstrogènes. Ce blocage ferait diminuer le taux d’aromatase (une enzyme impliquée dans le métabolisme des drogues, notamment) dans le thalamus, un centre nerveux impliqué, entre autres, dans les addictions.
«Notre étude n’évalue pas la résistance à l’arrêt du tabac», tempère toutefois Erika Comasco, professeure à l’université d’Uppsala et autrice de l’étude.