Peut-on vraiment faire confiance à notre odorat pour vérifier la péremption d’un aliment?
Du bon sens. Voilà la recette d’un tiktokeur dont les vidéos en forme d’expériences sont devenues virales. Son objectif: prouver combien les dates de péremption génèrent un gâchis alimentaire gigantesque alors qu’en faisant confiance à la vue et à l’odorat, on peut déjà avoir une idée de la fraîcheur d’un aliment.
Du houmous, du coleslaw, du yaourt, du poulet… Les dates de péremption correspondent-elles vraiment à la réalité temporelle d’un produit alimentaire qui nous rendrait malades? Sur TikTok, Gavin Wren veut prouver que non. Le Britannique n’a pas peur de mettre en jeu sa propre santé pour prouver combien le bon sens peut être efficace dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Dans un contexte inflationniste avec des prix qui ont gonflé de près de 8% outre-Manche, celui que l’on surnomme «l’homme à l’estomac de titane» génère plusieurs milliers de vues avec ses vidéos en forme d’expériences qui consistent à «déguster» des aliments périmés.
À chaque fois, Gavin Wren décrypte l’odeur et le goût des cobayes alimentaires plusieurs jours après la date de péremption. Fidèle au flegme anglais, il prouve à chaque vidéo combien ces denrées alimentaires, qui étaient censées finir à la poubelle, ne rendent pas malades même quand elles sont consommées après ladite date.
Gaspillage alimentaire
L’exemple le plus symbolique – parce que plus risqué compte tenu de la potentielle contamination par la salmonelle, c’est l’œuf. Gavrin Wren fait une démonstration avec une boîte achetée 88 jours plus tôt, soit près de trois mois après. Il présente une célébrissime astuce de grand-mère qui consiste à plonger un œuf dans un récipient d’eau pour vérifier s’il est encore bon à consommer. Quand il flotte, il devient impropre à la consommation alors que quand il reste dans le fond, on peut encore le transformer en omelette. Durant l’expérience du tiktokeur, si certains œufs remontent en effet la surface, un autre s’approche davantage du fond ce qui engage l’internaute à le cuisiner. Ce dernier conclut combien le système des dates de péremption génère un gaspillage alimentaire considérable alors qu’il suffirait de s’en remettre à ses sens.
Odeur et vue
Il y a l’odorat, mais la vue aussi. Le coleslaw s’observe avec attention pour vérifier sa fraîcheur. Plus le temps passe et plus la salade de chou blanc et carottes râpées devient jaune. Au bout de quinze jours, il décide de la jeter à la poubelle. Son propos n’est en effet pas de dire que les aliments sont consommables indéfiniment, mais que d’un produit à l’autre il faut vraiment user de sa logique. Dans le cas du yaourt, le dernier test a eu lieu 31 jours après l’achat et pour le houmous, des bactéries se sont développées au bout de 17 jours.
Bien conserver ses aliments
En vérité, il n’existe aucune astuce miracle pour établir une règle. Néanmoins, Gavin Wren respecte le même cérémonial avant de tester chaque produit: il vérifie la température du réfrigérateur, qui doit se situer entre 0º et 3ºC, d’après lui. La bonne conservation d’un aliment constitue un élément clé pour optimiser sa longévité. Cette prise de position n’est pas sans rappeler la décision de chaîne de supermarchés anglaise Morrisons de ne plus indiquer de date de péremption sur les bouteilles de lait de sa propre marque. À la place, les consommateurs doivent… le renifler, avait conseillé le distributeur à l’annonce de cette mesure en tout début d’année.