Pourquoi les fortes chaleurs sont-elles plus mortelles pour les femmes?

Ces derniers jours, la Belgique a connu un épisode d’intenses chaleurs. Et si la fête nationale nous a permis d’un peu souffler, il semble clair que nous vivrons d’autres périodes caniculaires d’ici la fin de l’été. Celles-ci semblent faire plus de dégâts chez les femmes que chez les hommes, voici pourquoi.

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Année après année, les canicules font des dégâts en Europe et ailleurs dans le monde, surtout chez les personnes plus âgées. Les scientifiques ont souhaité comprendre pourquoi les premières victimes de ce phénomène étaient plutôt de sexe féminin que masculin. En effet, celles-ci sont touchées de façon beaucoup plus importante par les fortes chaleurs.

Et pas qu’un peu, puisqu’elles auraient 15% de risques en plus de mourir que les hommes à cause de ce phénomène. En 2018, des chercheurs néerlandais affirmaient, dans le cadre de leur étude sur les conséquences du réchauffement climatique sur l’organisme, que le genre était un facteur à part entière à prendre en compte. Ils s’étaient alors penchés sur une soixantaine d’articles publiés entre 2000 et 2016 pour documenter leur propre recherche.

Différentes hypothèses avancées

Résultat, ils écrivent: «Quand on observe des populations dans différentes tranches d’âge, on constate que durant cet épisode caniculaire le taux de mortalité chez les femmes était en moyenne 15% plus élevé que chez les hommes.» Pour quelle raison? Ils avancent plusieurs hypothèses, par le biais de Mike Tipton, chercheur à l’université de Portsmouth: «L’explication la plus simple est d’ordre physique et tient au fait que le corps des femmes, généralement plus petit que celui des hommes, chauffe plus vite.» Le fait que ce mécanisme se déclenche augmente le risque d’accident cardiovasculaire.

Une autre hypothèse est avancée par le chercheur Simon Cork. Celui-ci estime que les femmes transpirent moins que les hommes, a fortiori lorsqu’elles sont âgées, alors qu’il s’agit d’un mécanisme naturel de refroidissement du corps. Cela implique donc qu’elles sont plus à risque.

Enfin, les femmes vivent plus longtemps que les hommes et se retrouvent donc plus souvent isolées, leur mari étant décédé. Sans surprise, la solitude est un facteur qui joue un rôle dans la mortalité en période caniculaire.