Un expert estime que le changement climatique pourrait faire rétrécir les humains
Tout comme certains animaux l’ont fait avant nous, les humains pourraient rétrécir pour s’adapter à la hausse des températures provoquée par les changements climatiques. C’est du moins la théorie avancée par un paléontologue écossais.
Les mammifères qui vivent dans les régions chaudes sont de taille plus petite que ceux qui vivent dans les régions froides. Cela serait notamment le cas des premiers chevaux, qui ont vécu il y a environ 55 millions d’années.
«Les raisons ne sont pas entièrement comprises, mais il est probable, en partie, que les animaux plus petits aient une plus grande surface par rapport à leur volume que les animaux plus volumineux et peuvent donc mieux évacuer l’excès de chaleur», explique le professeur Steve Brusatte, paléontologue à l’université d’Édimbourg, cité par le journal anglais The Guardian. D’après le chercheur, ces éléments peuvent laisser supposer de manière «plausible» que les humains pourront rétrécir pour s’adapter aux températures grimpantes sous l’effet du réchauffement climatique.
D’autres scientifiques confirment
Cette théorie intéresse d’autres scientifiques. En juillet 2021, des chercheurs de l’université de Cambridge au (Royaume-Uni) et de l’université de Tübingen (Allemagne) ont publié une étude dans la revue Nature Communications.
Les auteurs des travaux ont étudié la taille du corps et du cerveau de plus de 300 fossiles humains. Selon leurs estimations, la température représente l’un des principaux facteurs provoquant le changement de tailles des corps humains au cours du dernier million d’années. En clair, le climat chaud pourrait entraîner une diminution de corpulence, tandis que le climat froid produirait des corps plus larges.
D’autres causes possibles
L’impact du réchauffement climatique sur la taille humaine pourrait toutefois avoir d’autres causes, par exemple, la disponibilité de la nourriture et des ressources. C’est le contre-argument formulé par certains chercheurs, notamment le professeur Adrian Lister du Musée d’histoire naturelle de Londres, également cité par The Guardian.