Voici l’âge idéal pour arrêter de fumer sans avoir causé de dégâts

Une nouvelle étude vient d’identifier l’âge auquel arrêter la cigarette permettrait de garder le même taux de mortalité que celui des non-fumeurs.

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Une nouvelle étude, publiée dans la revue JAMA Network Open, vient renverser les croyances sur le tabagisme. Selon les chercheurs américains, arrêter de fumer avant 35 ans permet de conserver un taux de mortalité toutes causes confondues très proche de celui des individus qui n’ont jamais touché à une cigarette de leur vie.

«Le tabagisme est généralement associé à un taux de mortalité toutes causes confondues au moins deux fois supérieur à celui des personnes n’ayant jamais fumé», écrivent les auteurs de l’étude, assurant «démentir cette généralité».

Le risque augmente après 35 ans

Pour leur analyse, les chercheurs ont travaillé sur un panel constitué de plus de 550.000 adultes américains, fumeurs ou non, âgés de 25 à 84 ans, interrogés entre janvier 1997 et décembre 2018. L’étude se base également sur l’index national des décès (National Death Index).

Si selon cette étude, arrêter de fumer avant 35 ans permet de conserver le taux de mortalité des non-fumeurs, celui augmente à 21% lorsque l’arrêt se fait entre 35 et 44 ans. Un taux qui atteint les 47% pour les fumeurs qui arrêtent entre 45 et 54 ans.

«En l’absence d’un objectif immédiat, tout le monde se dit qu’il y a encore le temps. Le fait de fixer une échéance à 35 ans pourrait être une source de motivation pour ceux qui souhaitent arrêter de fumer», soulève John P. Pierce, professeur de médecine à l’université de San Diego, Californie et auteur de l’étude. Par ailleurs, ajoute l’expert, réduire sa consommation de tabac marque déjà une avancée: «les personnes qui ne fument pas quotidiennement voient déjà leurs risques diminuer».

Dangers sous-estimés?

Bien qu’encourageantes, ces conclusions sont toutefois à prendre avec des pincettes. En effet, les individus qui composent le panel pourraient avoir commencé ou arrêté de fumer après avoir été interrogés. «Les véritables dangers des cigarettes et les avantages de l’arrêt du tabac peuvent ainsi être sous-estimés dans cette analyse», avertissent les auteurs.

Bien entendu, tout n’est pas perdu après 35 ans, insistent les chercheurs: arrêter le tabac réduira toujours les risques de décès prématuré (mais de façon moins spectaculaire). Conclusion: plus on arrête jeune mieux c’est… Mais mieux vaut tard que jamais.