Certaines plantes arrivent à s’échanger des informations en utilisant la voie des airs

Les plantes sont peut-être dépourvues de langage verbal, mais cela ne signifie pas pour autant qu’elles ne savent pas communiquer entre elles! Des scientifiques japonais ont récemment démontré au cours d’une expérience que certaines plantes s’envoient des composés volatils grâce au vent, afin de se prévenir mutuellement lorsqu’un danger les guette, par exemple une attaque de parasite.

par
ETX Daily Up Studio
Temps de lecture 3 min.

En cas d’attaque, certaines plantes développent des techniques pour s’avertir entre elles. Et des chercheurs de l’université de Saitama au Japon ont récemment découvert comment elles procèdent. Publiée dans la revue Nature Communications, leur étude a porté sur des feuilles d’Arabidopsis, plante herbacée de la famille des Brassicacées qui pousse en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique du Nord.

Des expériences réalisées en laboratoire ont permis de constater que ces plantes se transmettent des messages par le biais de composés organiques volatils (COV) lorsqu’elles sont confrontées à l’attaque d’un parasite. Ces composés s’introduisent dans les tissus des plantes voisines, ce qui a pour effet de les avertir du danger et d’activer leurs défenses chimiques. La sécrétion de composés chimiques par les plantes va donc rendre les feuilles immangeables et dissuader les insectes de les attaquer.

Comment l’étude a-t-elle été menée?

Pour parvenir à ces découvertes, les auteurs des travaux ont placé des chenilles sur des feuilles d’Arabidopsis afin d’observer la réaction de ces plantes. Dans certains cas, les plantes déclenchent une signalisation calcique, que les chercheurs ont pu détecter par le biais des signaux lumineux introduits sous un microscope à l’aide d’un dispositif fluorescent. Grâce à cette technique, ils ont pu visualiser les transmissions de COV effectuées entre les plantes. Si le fait que les plantes arrivent à communiquer entre elles pour se protéger avait déjà été prouvé scientifiquement, il s’agit en revanche de la première recherche qui permet de le constater visuellement et de détailler le processus. Les chercheurs soulignent l’intérêt d’une telle méthode qui, selon eux, pourrait apporter une meilleure compréhension de ce mécanisme et aider les scientifiques et les agriculteurs à protéger leurs plantes contre les attaques d’insectes ou les intempéries.

La capacité de transmettre des informations n’est toutefois pas l’unique compétence «cachée» des plantes: certaines sont capables d’émettre des ultrasons! Une étude réalisée en Israël, et dont les résultats ont été publiés en mars dernier, a notamment démontré que des plants de tomates et de tabac cultivés en serre peuvent émettre des ultrasons en grande quantité lorsqu’ils manquent d’eau ou s’ils subissent une agression extérieure, par exemple si on coupe leur tige.

Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be