Utiliser des objets connectés pour mieux dormir est parfois une très mauvaise idée
À la recherche de la nuit parfaite et obsédées par la qualité de leur sommeil, certaines personnes peuvent faire des insomnies. C’est ce qu’on appelle l’orthosomnie.
Le mieux est l’ennemi du bien. Cet adage bien connu des start-up en quête d’efficacité est aussi applicable au sommeil. En effet, à l’heure de la sleeptech, les outils d’analyse sont légion. Applications, réveils intelligents, montres et casque connectés… tout est mesuré, chronométré, calculé. Mas à force de vouloir contrôler son sommeil, on en vient à l’effet inverse, au point d’en perdre le sommeil. Les chercheurs lui ont donné un nom: orthosomnie.
À la recherche de la nuit parfaite
Contraction du mot grec «ortho», qui renvoie à «droit» en français, et de «somnus» qui veut dire sommeil, l’orthosomnie est la recherche obsessionnelle d’une nuit parfaite, réparatrice, sans cauchemars ou insomnie. Les spécialistes se sont inspirés du terme orthorexie qui caractérise les personnes obnubilées par une alimentation saine.
Des résultats qui influencent le comportement
Cette addiction à la «nuit parfaite» influe directement sur le comportement de l’orthosomniaque tout au long de la journée. Selon une étude publiée dans le Journal of Clinical Sleep Medicine en 2017, cela peut rendre une personne irritable, lui causer des problèmes de mémoire et d’attention. Ces symptômes apparaissent uniquement lorsque l’utilisateur est mécontent des données de sommeil fournies par son objet connecté.
Revenir à l’essentiel
Si la question de l’origine de ce trouble doit encore être étudiée, les spécialistes conseillent de se détacher des résultats des trackers de sommeil. En effet, ces derniers n’ont que rarement une validation scientifique ou médicale. Si vous en souffrez, les spécialistes du sommeil conseillent de «revenir à l’essentiel» et se concentrer sur votre ressenti. Avez-vous assez dormi? Dans une bonne position? Si les troubles de sommeil durent, vous pouvez consulter un spécialiste tel qu’un hypnologue.