Voici comment soigner le syndrome de Calimero
Vous avez l’impression que le sort s’acharne contre vous, de souffrir d’une malchance perpétuelle, vous passez votre temps à vous plaindre de tout mais surtout de rien… Vous avez le syndrome de Calimero! Pas de panique, ça se soigne.
Calimero, personnage issu d’un dessin animé italien, s’est fait un nom grâce à une phrase: «c’est vraiment trop inzuste…» (Le zozotement est important). Il faut dire qu’il est le seul poussin noir dans une portée de jaunes. Il a l’impression d’être constamment malchanceux, à l’image de sa coquille d’œuf qui lui reste sur la tête comme un nuage pluvieux suivrait une personne. Il passe ainsi son temps à se plaindre, au point d’avoir donné son nom à un syndrome.
On connaît tous un Calimero
Un Calimero est un humain qui a l’impression que le sort s’acharne contre lui. Il se place en victime, se plaint sans cesse, d’un air boudeur voire enfantin. Et cela peut pomper son énergie mais surtout celle de son entourage. L’envie d’aider laisse vite place à l’agacement.
On reconnaît les personnes souffrant de ce syndrome car leurs phrases favorites sont:
«C’est trop injuste», «il ne m’arrive jamais rien de bon», «c’est toujours sur moi que ça tombe», «je suis maudit», «ça n’arrive qu’à moi», «le sort s’acharne contre moi», «ce n’est pas de ma faute»…
Et si cela ne vous suffit pas, il existe un test pour savoir si vous êtes un Calimero.
Comportement enfantin car lié à l’enfance
Peut-être que vous allez découvrir que vous êtes un Calimero et vous en plaindre… Contrairement à ce que l’on pense, il s’agit d’un symptôme tout à fait sérieux. Il cache un mal profond, qui remonterait à une blessure ou traumatisme d’enfant.
La psychosociologue Christèle Albaret définit le syndrome de Calimero comme «une manière de faire face à une carence affective profonde en exprimant des plaintes au lieu du besoin réel». Comprenez: les plaintes précédentes de l’enfant n’auraient pas été entendues. Désormais devenu adulte, il exprime ses plaintes sous forme de jérémiades et masque ainsi son vrai besoin intérieur.
Guérir du syndrome de Calimero
Voici 3 conseils pour sortir du cercle vicieux et plaintif qu’incarne le syndrome de Calimero.
La première chose à faire est de poser des mots sur vos maux, sur l’injustice que vous avez l’impression de subir, et l’extérioriser comme un adulte. Cela vous permettra d’être mieux compris et d’obtenir une aide concrète.
Ensuite, il faut être dans l’action plutôt que dans la réaction. Les Calimero sont vus comme des êtres passifs, qui subissent leur quotidien. Devenez actif! Se plaindre sans cesse ne vous mènera à rien. Remplacez vos plaintes par des actions concrètes (sport, cuisine, lecture…) afin de renouer avec vous-même et sortir du ressentiment.
Enfin, n’hésitez pas à voir un spécialiste, suivre une thérapie afin de localiser et soigner cette blessure d’enfance que vous semblez vous trimballer comme une coquille d’œuf fendu. Selon Christèle Albaret, ce syndrome cache de la dépendance affective, donc un «besoin excessif d’être pris en charge, besoin permanent d’un contact avec l’autre, besoin d’être rassuré». L’aide professionnelle pourra donc combler ce manque et trouver la cause.
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