Voici pourquoi la fonction «snooze» n’est pas si mauvaise que ça pour notre santé!
La fonction «snooze», ou répétition d’alarme, permet depuis des décennies de se rendormir sans prendre le risque de se mettre en retard. Elle a toutefois été pointée du doigt pour ses potentiels effets néfastes sur la santé. Une critique réfutée par des chercheurs suédois, qui révèlent que cette habitude matinale n’influence ni l’humeur ni le sommeil, et qu’elle permettrait même de booster les capacités cognitives au réveil.
Nous ne sommes pas égaux face au sommeil, et encore moins face au réveil. Il y a les lève-tôt, et ceux qui ne parviennent pas à bouger un orteil jusqu’à prendre le risque d’arriver en retard à l’école ou au travail. Les réveils électroniques et téléphones mobiles permettent toutefois depuis longtemps de retarder cette heure tant redoutée sans risquer de se rendormir profondément, par l’intermédiaire de la fonction «snooze» – répétition d’alarme en français.
Une simple touche qui a changé le quotidien (les matins) de millions de personnes, mais qui ne serait pas sans conséquences sur la santé, ne serait-ce parce qu’elle replongerait chaque individu dans une phase de sommeil profond, envoyant un mauvais signal au cerveau. C’est en tout cas ce qu’ont suggéré plusieurs études menées sur le sujet.
Des observations aujourd’hui mises à mal par de nouvelles recherches dirigées par des chercheurs du département de psychologie de l’université de Stockholm. Ces derniers se sont spécifiquement penchés sur l’impact de cette fonction sur le sommeil, la somnolence, l’humeur, le stress, et les capacités cognitives. Ils ont pour cela mené deux études. La première s’est basée sur les réponses de 1.732 personnes concernant leurs habitudes matinales, et notamment la fréquence à laquelle elles utilisaient la fonction «snooze» pour grappiller quelques minutes de sommeil.
Une trentaine d’individus ayant l’habitude de «snoozer» ont participé à la seconde étude menée pendant deux nuits dans un laboratoire du sommeil. Lesquels ont été autorisés un matin à utiliser la répétition d’alarme pendant 30 minutes, et ont dû se lever directement le matin suivant. Publiés dans le Journal of Sleep Research, ces travaux révèlent que la fonction «snooze» est loin d’être aussi nocive pour la santé que ce que l’on pourrait croire. Elle pourrait même permettre à ses adeptes d’être plus vifs d’esprit dès le réveil.
Parmi les enseignements de l’étude, figure le portrait type – ou presque – des «snoozers», à savoir des jeunes adultes le plus souvent ou des oiseaux de nuit. On apprend également qu’ils utilisent le plus fréquemment cette fonction car ils se sentent trop fatigués pour sortir du lit au moment où l’alarme retentit. Mais les résultats suggèrent surtout que si le sommeil des participants a légèrement été perturbé par la répétition de l’alarme, ces derniers ont malgré tout majoritairement «bien dormi». La fonction n’ayant pas affecté, ou très peu, la durée totale de leur nuit de sommeil. Ultime constat et non des moindres, les chercheurs n’ont pas observé «d’effets clairs» quant à l’impact du «snooze» sur l’humeur, la somnolence, ou la quantité de cortisol – l’hormone du stress – dans la salive.
«Les résultats montrent que les personnes qui ’snoozent’ dorment en moyenne un peu moins longtemps et se sentent plus somnolentes le matin que celles qui ne roupillent jamais. Mais il n’y a pas d’effets négatifs sur la libération de cortisol, la fatigue matinale, l’humeur ou la qualité du sommeil pendant la nuit», affirme Tina Sundelin, principale auteure de l’étude, dans un communiqué. Et ces recherches suggèrent également que le fait d’appuyer sur la touche «snooze» doperait certaines capacités cognitives, au réveil en tout cas.
«Notre étude montre que rester une demi-heure supplémentaire au lit n’a pas d’effets négatifs sur le sommeil nocturne ou l’inertie du sommeil, c’est-à-dire le sentiment de ne pas être tout à fait alerte le matin. Au contraire, nous avons constaté des effets positifs, comme une diminution de la probabilité de se réveiller d’un sommeil profond. Lorsque les participants étaient autorisés à ’snoozer’, ils étaient également un peu plus vifs d’esprit lorsqu’ils se levaient», complètent les chercheurs.
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