La presse internationale réagit à l’élimination des Diables: «Une génération rouillée»
Le match entre les Diables Rouges et l’Italie a été particulièrement scruté.
Encore raté pour les Diables rouges! Cette génération dorée a chuté contre l’Italie vendredi (1-2) en quarts de l’Euro. Les Diables devront encore attendre pour décrocher un titre, qu’ils convoitent depuis 2008. Pour La Gazzetta dello Sport, l’Italie a simplement été plus forte. Le journal italien souligne la performance de De Bruyne «un phénomène absolu». «Guardolia à City a fait du milieu de terrain le joueur le plus polyvalent du monde. Il a la puissance, la vitesse, le tir, la technique, les passes décisives: il a tout. S’il avait un problème de cheville, personne ne l’a remarqué. L’équipe de Martinez joue un football simple et très efficace». La Gazzetta salue également la prestation de Doku, qui vient s’ajouter aux «champions» de l’équipe.
«Un match gigantesque et plein d’émotions», pour le média espagnol AS, qui félicite une «Énorme Italie, très digne Belgique». Il souligne la performance de Doku, qui a démontré qu’il avait un bel avenir en tant que joueur. Les Diables se sont battus jusqu’au bout «au sol et dans les airs» mais «jouer contre l’Italie était vertigineux, pire qu’une visite chez le dentiste», conclut AS.
«Tombés avec bravoure»
«Adieu, donc, à la génération dorée de la Belgique, qui était peut-être vouée à l’échec dès qu’on lui a donné ce nom. Qui sait ce qu’ils auraient pu accomplir s’ils n’avaient pas perdu autant de temps sous la direction de Marc Wilmots», commence The Guardian, qui salue la performance belge malgré une mauvaise défense. «Mais lorsqu’il ne restait plus qu’à tomber, ils sont tombés avec bravoure, en réalisant une belle remontée en fin de match qui a prouvé que l’Italie peut aussi bien défendre qu’attaquer, et ont produit probablement le meilleur match du tournoi jusqu’à présent». S’il y a eu des occasions et des tentatives, le Guardian conclut que «la Belgique savait que ce n’était pas son jour et que la génération dorée resterait à jamais inachevée».
«Une fois de plus, les Belges ont déçu au moment crucial», estime le Dagblad, qui ajoute que les Diables rouges n’ont «jamais atteint le top de leur forme dans ce tournoi». Pour le journal néerlandais, le Portugal était déjà meilleur en huitièmes de finale, l’Italie l’était aussi en quart mais a su faire la différence.
La BBC n’est pas aussi dure avec les Diables Rouges. Si la victoire était amplement méritée pour l’Italie, «meilleure équipe du tournoi jusqu’à présent», le média britannique a apprécié cette «bataille intense entre deux excellentes équipes jouant un football fantastique». La BBC s’interroge ensuite sur l’avenir de l’équipe nationale belge, «remplie de joueurs talentueux». «La prochaine Coupe du monde n’est que dans 18 mois. La Belgique pourrait donc avoir une dernière chance», note-t-elle.
«Génération rouillée»
So Foot est bien moins positif et titre «Une génération rouillée». «La Belgique avait une génération dorée qui devait briller de mille feux pendant des années. Mais pour l’instant, c’est surtout une génération en imitation or qui clignote comme une vieille ampoule mal vissée dans ta cuisine», écrit le média sportif français. «La Coupe du monde 2022, qui aura lieu dans un an et demi au Qatar, devrait certainement constituer la dernière opportunité d’être enfin sacrée pour cette bande aussi fantastique que malheureuse. À moins qu’il ne soit déjà trop tard»,
«Un pays à plat» titre l’Equipe, qui estime que la Belgique n’a pas su se montrer aussi «audacieuse» que l’Italie. Ce qui a fait du mal aux Diables? «Jouer contre nature, avec une propension à jouer plus bas», pour l’Equipe, qui souligne la performance de Doku, qui «a fait mal, en vain».