Les Diables visent le 9 sur 9 contre la Finlande
Il règne un parfum estival en cette fin de mois de juin à Saint-Pétersbourg, où les journées sont chaudes et les nuits très courtes. Dans ces latitudes, le soleil ne se couche presque pas et les canaux de la Venise du grand nord sont baignés d’une douce lumière, et ce même en pleine nuit. Ce phénomène, couru par les touristes, est connu sous le nom de nuits blanches. Ce lundi soir (21h00), les Diables Rouges se produiront sur la pelouse du stade Krestovski contre la Finlande à l’occasion du jour le plus long de l’année. Qu’importe l’adversaire, Roberto Martinez voudra voir son équipe rayonner.
Pour briller sur les bords de la Neva, Martinez a déjà annoncé la couleur. Il placera, dès le coup d’envoi, trois étoiles majeures de sa constellation afin de remporter ce dernier match du groupe B de l’Euro 2020. Eden Hazard, Axel Witsel et Kevin De Bruyne ont besoin d’engranger les minutes pour retrouver leur éclat et scintiller durant 90 minutes. Si la Belgique veut se trouver au firmament le 11 juillet à Wembley, ces trois joueurs devront être à leur zénith.
Comme le dit l’adage, une équipe qui veut revendiquer la victoire dans un grand tournoi a impérativement besoin d’un grand gardien et d’un attaquant prolifique. À ce petit jeu-là, la Belgique semble parée avec Thibaut Courtois et Romelu Lukaku, qui resplendissent depuis des mois avec le Real Madrid et l’Inter Milan.
Vermaelen titulaire
Cantonné à un rôle de réserviste depuis le début du tournoi, le doyen du groupe Thomas Vermaelen débutera lui aussi contre la Finlande. Reste à savoir si le joueur de Kobe sera flanqué de Toby Aldeweireld et Jan Vertonghen pour former un trio à l’expérience indéniable ou si l’un de deux précités sera mis au repos. Cette dernière option profiterait à Dedryck Boyata, irréprochable contre la Russie et sa tour de contrôle Artem Dzyuba, ou à Jason Denayer, en retard à l’allumage face au Danemark.
Sur les flancs, Thomas Meunier paraît désormais sans concurrence après la mésaventure de Timothy Castagne, touché en plein vol alors qu’il semblait avoir gagné ses jalons de titulaire. Victime de six fractures au visage contre la Russie, il a été opéré et est d’ores et déjà forfait jusqu’à la fin du tournoi.
À gauche, Thorgan Hazard n’a pas effectué le voyage dans la ville impériale en raison d’une gêne au ligament du genou. Tout profit pour Yannick Carrasco. Le Madrilène retrouvera donc une place à laquelle il évolue à l’Atlético. Son repositionnement un cran plus bas laissera la place au capitaine du vaisseau, Eden Hazard, qui fêtera sa première titularisation en équipe nationale depuis novembre 2019.
Le troisième étage de la fusée offensive est entouré d’un point d’interrogation. Le nouveau centenaire Dries Mertens pourrait faire les frais de récentes sorties en demi-teinte. Mais Martinez a confiance en ses soldats historiques et connaît l’apport du Napolitain, notamment sur le plan de la communication.
Pour l’Espagnol, ce duel contre la Finlande est donc primordial car considéré comme une étape cruciale dans la courbe parabolique que doit observer son équipe, en quête d’un succès final. Et quoi de mieux que le solstice d’été pour jeter les jalons d’une fin de campagne brillante.