«Moon Knight existe depuis 1975, mais je n’en avais jamais entendu parler», admet Oscar Isaac
Dans «Moon Knight», disponible sur Disney+, l’acteur Oscar Isaac donne une nouvelle chance à Marvel.
«J’ai toujours aimé faire ça. Dans le passé, j’ai déjà joué beaucoup de rôles comiques aussi, mais c’était plutôt au théâtre ou dans des films qui n’ont pas atteint le grand public. C’est une des raisons pour lesquelles je voulais absolument faire ‘Moon Knight’. J’y ai vu l’occasion de créer un personnage comique inoubliable qui entraîne ensuite le spectateur dans une voie très étrange et très sombre. C’était formidable de jouer avec ça et d’en explorer vraiment les limites.»
«Non. Dans le temps, je collectionnais les comics mais je ne connaissais absolument pas celui-là. Pourtant, Moon Knight existe depuis 1975. Quand j’ai commencé à me préparer, je me suis plongé dans son histoire et j’ai tout de suite vu la créativité de ce comics et ce qu’on pouvait faire avec ce personnage. On pouvait aussi se l’approprier.»
«C’était un vrai défi, oui. Mais très amusant aussi. Au début, j’avais parfois un peu du mal à switcher entre les personnalités. Alors j’ai demandé de filmer uniquement les scènes autour de Steven Grant pendant une semaine, pour ensuite filmer une autre identité, la semaine suivante. Chaque personnalité devait être crédible en tant que telle. Au fur et à mesure que le tournage avançait, je devenais de plus en plus flexible aussi et je pouvais passer plus facilement d’une identité à l’autre.»
«En le prenant très au sérieux. Ce trouble occupe une place centrale dans l’histoire. Ce n’est pas un élément pour faire avancer l’intrigue ou un élément coloré du passé de mon personnage. Son traumatisme, ce qu’il a vécu enfant, est à la base de tout. C’est pourquoi il est bien de commencer sur un ton plus léger, honnête mais sans prétention. Il s’agit au bout du compte de la façon dont on survit à la maltraitance. Le terme médical est néanmoins trouble dissociatif de l’identité, mais c’est au fond un mécanisme de survie. Votre cerveau et votre imagination vous permettent de continuer à fonctionner, même si vous avez vécu des choses horribles. Je trouve ça incroyable en soi. ‘Moon Knight’ parle de quelqu’un qui apprend à être en paix avec ça.»
‘Moon Knight’, sera diffusé sur Disney+ depuis le 30 mars
Notre critique de
Appelons un chat un chat: rien de neuf depuis longtemps en ce qui concerne Marvel. La fabrique de superhéros a vraiment du mal à se réinventer un tant soit peu. Rien que pour cela, ’Moon Knight’ mérite déjà une standing ovation – et par extension Marvel pour avoir sorti ce personnage totalement inconnu d’un coin sombre de son écurie. Il s’agit, en gros, d’un égyptologue maladroit qui travaille au British Museum et découvre que ses rêves fous contiennent plus qu’une part de vérité. ‘Moon Knight’ se distingue à plus d’un titre de ses frères Marvel fatigués. Un des plus frappants étant le côté funny bone très bien développé et inattendu de l’acteur principal Oscar Isaac, tout comme l’humour absurde communicatif présent tout au long de la série. Mais le succès est certainement dû aussi au fait que les créateurs en général dosent bien le spectacle obligatoire. ‘Moon Knight’ comprend que les superhéros sont au fond des personnages grotesques, et cela le grandit. (rn) 4/5