Comment se mettre à la plongée en apnée?

Pratique en vogue depuis le film «Le Grand Bleu» réalisé par Luc Besson en 1988, l’apnée compte de plus en plus de pratiquants en France. Ce sport, pratiqué dans un cadre adapté, offre de nombreux bienfaits physiques et psychiques. Explications.

Veuillez accepter les cookies pour afficher ce contenu.
par
ETX Daily Up Studio
Temps de lecture 3 min.

«Être sous l’eau, c’est comme être en chute libre, il y a une sensation de liberté infinie». Depuis les Bahamas, où elle s’entraîne pour le Vertical Blue, une compétition rassemblant les 42 meilleurs apnéistes de la planète, Eva André livre quelques conseils pour pratiquer cette discipline sans danger.

«La première règle, c’est de ne jamais plonger seul», avertit celle qui a atteint 77 mètres de profondeur lors des championnats du monde en 2021. Pour une première expérience, Eva André conseille de se rendre dans une structure professionnelle. «Il en existe plusieurs types, que ce soit dans les piscines municipales ou en pleine mer».

«Quand on est encadré, y a très peu de risque, souligne la sportive, les méthodes de respiration sont expliquées ainsi que les gestes pour éviter toutes blessures». À faire lors de chaque plongée, quand on ressent une pression sur ses tympans, souffler dans son nez pour éviter le phénomène d’oreille bouchée. De plus, être à plusieurs permet de se donner la force pour franchir le pas. «C’est rassurant de voir que d’autres réussissent. On se rend compte que c’est accessible», raconte celle qui a commencé l’apnée lors de ses études supérieures.

Réapprendre à respirer

Avant de s’élancer, le plongeur doit suivre une respiration calme, lente, un état proche de la médiation «Cela permet de ralentir le cœur, de baisser la quantité de CO2», explique Eva André, il vaut mieux une respiration trop lente qu’hyperventiler». Pour ce faire, l’apnéiste utilise une méthode baptisée la «respiration du serpent», qu’elle applique trois à quatre minutes avant de s’immerger. C’est une respiration abdominale qui se caractérise par des expirations plus longues que les inspirations.

Cette méthode permet de détendre le diaphragme, situé sous les poumons. Quand on est tendu, ce muscle, qui sépare le thorax et la cavité abdominale, reste en position basse. Cela gêne la respiration, gonfle le ventre et bloc le dos. Il est sollicité lors de la méthode de respiration puis lors de l’immersion pour résister à la pression.

Pour le reste du corps, cela dépend de la pratique. Un apnéiste en monopalme travaillera plus les jambes par exemple.

Cette pratique aide à réguler le stress, se relâcher et réapprendre à respirer. «Il y a aussi un mode de vie sain qui suit la discipline, avec une pratique sportive régulière et une alimentation équilibrée», précise Eva André.