Connaissez-vous le «Slum tourism», le tourisme de la pauvreté qui fait un bad buzz?
Il n’y a pas que les plages paradisiaques et les cocotiers qui attirent les touristes. En Inde, le «slum tourism» continue de faire des émules. Ce type de tourisme urbain a pour but d’organiser des visites au sein même des bidonvilles. Sur les réseaux sociaux, une annonce de TripAdvisor a choqué les internautes. On vous explique tout.
Le débat a été relancé sur Twitter. Les «slum tours» doivent-ils être abandonnés? Tout est parti d’une publication de la journaliste Tanishka Sodhi, qui a partagé l’annonce d’une visite touristique d’un bidonville dans le centre-ville de New Delhi. C’est ce qu’on appelle un «slum tour». En anglais, le terme «slum» désigne les quartiers pauvres.
La visite propose de découvrir, à pied, l’un des plus grands bidonvilles d’Asie, pendant trois heures. Loin d’être gratuite, la visite, proposée par TripAdvisor, est vendue au prix de 13,87 dollars. Sur Twitter, ce circuit touristique a fait réagir de nombreux utilisateurs qui ont pointé du doigt le caractère voyeuriste des consommateurs plus aisés envers les populations pauvres.
Si certains internautes ont accusé TripAdvisor de se faire de l’argent sur le dos de ces populations dans l’unique but de divertir des consommateurs plus riches, d’autres utilisateurs ont tout de même relevé les bénéfices d’un tel tourisme pour ces populations pauvres. Que ce soit en Afrique, en Asie ou en Amérique latine, certains peuples n’hésitent pas à lancer leur propre «slum tour» pour gagner leur vie.
Ce genre de tourisme n’est pourtant pas nouveau. Si les «slum tours» ont été encore plus popularisés après le succès phénoménal du film «Slumdog Millionaire», en 2009, le phénomène remonte au XIXe siècle. À l’époque, le «slum tourism «ne touchait pas uniquement les villes du tiers-monde, mais était également populaire dans des villes comme San Francisco.