500 policiers se rassemblent à Gare centrale pour demander une discussion avec la ministre de l’Intérieur
Entre 500 et 600 personnes, selon les estimations des syndicats policiers et de la police sur place, se sont rassemblées lundi matin dès 6h, devant la gare centrale de Bruxelles, pour manifester et réclamer une revalorisation salariale attendue de longue date. Il est aussi question de l’aménagement des fins de carrière.
Les policiers affichaient haut les quatre couleurs rouge, vert, bleu et blanc de leurs quatre syndicats CGSP, CSC, SLFP et SNPS, en front commun. Ils ont fait du bruit avec des pétards. Dès 6h15, ils se sont mis en route pour rejoindre le carrefour «Arts-Loi», au croisement entre la rue de la Loi et l’avenue des Arts, aux portes de la zone neutre.
La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), sur le retour d’un voyage aux États-Unis, leur a fait savoir qu’une délégation sera reçue brièvement à son Cabinet vers 9h30, et qu’une réunion plus longue sera planifiée pour mardi en fin d’après-midi, a priori vers 16h30. Les manifestants se sont en conséquence dirigés peu après 8h15 vers la place Madou et la rue du Congrès pour contourner la zone neutre et se positionner à proximité du Cabinet. La dislocation du rassemblement est prévue vers 10h, à l’issue de ce rendez-vous.
Des promesses inaudibles
«Des engagements, des propositions et des promesses de voir ce qui peut être fait sont pour nous inaudibles», prévient Eddy Quaino, permanent CGSP pour la police. «On veut maintenant que la ministre vienne avec une enveloppe budgétaire à poser sur la table des négociations pour que l’on puisse avoir cette fameuse revalorisation salariale. (…) Cela fait 20 ans qu’on l’attend».
Raoul Moulin, secrétaire permanent pour la police à la CSC, ajoute que «la ministre était venue avant l’été avec un budget de 60 millions qui représentait une augmentation de 30 à 50 euros par mois, ce qui a été jugé insuffisant au bout de 20 ans. De plus, raboter la dotation pour le fonctionnement de la police fédérale aura pour résultat que ce sont les polices locales qui vont devoir suppléer les policiers fédéraux pour les services qui leur seront retirés faute de moyens».
Les policiers n’ont plus été augmentés depuis la réforme des polices d’avril 2001. Ils manifestent depuis lundi passé tous les jours de la semaine et les syndicats se disent prêts à tenir ce rythme jusqu’à obtenir gain de cause.