Heithor, le fils de deux sans-papiers, frôle la mort à cause du mauvais diagnostic de deux hôpitaux bruxellois

Le dernier médecin qui a soigné le jeune enfant estime que la survie d’Heitor est un «miracle».

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Il y a quatre ans, Roney et sa femme Oziane quittaient le Brésil pour s’installer à Bruxelles dans l’espoir de trouver un travail. En quatre ans sur le territoire, l’État Belge n’a octroyé ni permis de séjour, ni papiers à la famille. Il y a neuf mois, Roney et Oziane ont donné naissance à leur second enfant: Heithor, un bébé né prématuré. Le début d’un véritable parcours du combattant pour les parents. Leur fils n’a en effet pas pu recevoir la dernière dose de son vaccin contre la bronchiolite car, même s’il est gratuit en Belgique, la carte de CPAS de Roney n’était plus valable au moment où le petit devait recevoir sa dernière dose. Rebelote une semaine plus tard alors que la carte du CPAS de Roney était à jour cette fois-ci.

Deux jours plus tard, l’état de santé du petit Heithor s’est dégradé. «Heithor a commencé à avoir du mal à respirer. Il avait 39 de fièvre, il toussait, vomissait», explique son père à la DH. Ses parents foncent donc aux urgences du CHU Saint-Pierre. Là, un médecin leur dit que ce n’est rien de grave et que la famille peut rentrer chez elle. Voyant que la situation d’Heithor empire, les parents se rendent cette fois à l’hôpital Saint-Jean. Ici aussi, on explique qu’il s’agit simplement des symptômes du virus car le bébé n’a pas reçu sa dernière dose du vaccin.

Sauf qu’une fois de retour chez eux, le petit Heithor a commencé à convulser. Sans hésiter, les parents se sont cette fois rendus sur le site César de Paepe du CHU Saint-Pierre. Cette fois, le diagnostic tombe: Le poumon droit du bébé était décollé alors que celui de gauche ne fonctionnait plus. Il n’y a qu’une seule solution, l’opération en urgence. Heureusement, l’enfant a finalement survécu. «Le médecin dit que c’est un miracle qu’il ait survécu», raconte Roney. «Les médecins disent que le manque de vaccin est 100% responsable de la situation. Pour tous les sans-papiers qui habitent en Belgique, l’accès aux soins n’est pas facile», conclut-il, toujours pour la DH.