Les femmes au cœur du Festival Alimenterre

Le festival Alimenterre se déroule du 9 au 16 octobre à Bruxelles et en Wallonie. Au programme: 16 long-métrages, dont 13 documentaires en compétition qui abordent les inégalités de genre et le rôle essentiel des femmes dans l’agriculture. Parmi ceux-ci, «Le Périmètre de Kamsé».

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La programmation 2021 du festival Alimenterre, organisé par SOS Faim, fait la part belle aux films en provenance ou concernant les pays africains. Mais ils se concentrent également sur le rôle des femmes dans l’agriculture. Le film «Le Périmètre de Kamsé», réalisé par le Suisse Olivier Zuchuat, sera projeté en ouverture du festival. Il porte un message de résilience féminine et d’espoir face à l’urgence du changement climatique et ses conséquences pour les populations les plus vulnérables du globe.

Hommage aux femmes africaines

«Le Périmètre de Kamsé» se déroule dans le nord du Burkina Faso, où la désertification grignote les terres et l’immigration vide les villages. À Kamsé, les habitants restés sur place se sont lancés dans un chantier pharaonique avec des moyens d’un autre temps: creuser dans la fournaise, à la pelle et à la pioche, un réseau de digues et de mares, puis planter des milliers d’arbres pour reverdir et fertiliser les zones conquises par le désert. Une bataille acharnée menée par les femmes dans l’espoir que ceux qui ont émigré reviennent. Le réalisateur Olivier Zuchuat filme en plans larges la transformation de ce paysage désertique. Plutôt que de s’intéresser à l’exode migratoire, il décide de filmer ceux qui restent et se battent. C’est un hommage à la force et à la résistance de ces femmes africaines.

Mobilisation pour le climat

Au travers du documentaire «Le Périmètre de Kamsé», le festival Alimenterre met l’accent sur la thématique de l’urgence climatique. Il invite par ailleurs les citoyens à se rendre à la marche pour le climat de ce dimanche (#backtotheclimate), à Bruxelles, pour demander aux responsables politiques des actions ambitieuses maintenant pour une transformation de nos systèmes alimentaires. Les systèmes alimentaires dans le monde sont en effet à l’origine de plus d’un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Si rien ne change, le GIEC estime que ces émissions pourraient encore augmenter de 30 à 40% d’ici à 2050.

Échange et concert

Après la projection du film le samedi à Bruxelles (See U), un échange aura lieu avec le réalisateur ainsi que l’invitée d’honneur Blandine Sankara, la sœur cadette du président révolutionnaire assassiné. Sociologue de formation, elle a créé la ferme Yelemani («changement» en langue dioula) il y a neuf ans afin de promouvoir la production locale et le bio au Burkina Faso. La rencontre sera suivie du concert d’ouverture du groupe belge YaYa Bossa. Une projection du film se déroulera également à Ottignies Louvain-la-Neuve le 12 octobre suivie d’un débat sur le rôle des femmes dans la lutte contre les changements climatiques dans les pays du sud. Une dernière diffusion sera organisée sur le campus d’Arlon le 13 octobre.

Informations et inscriptions sur www.festivalalimenterre.be