Un bourgmestre bruxellois déplore un «manque de moyens» des communes pour gérer l’obligation élargie du CST
Le bourgmestre d’Etterbeek et président de la Conférence des bourgmestres bruxellois, Vincent De Wolf, a pointé vendredi les difficultés que signifie pour les pouvoirs locaux l’introduction élargie du Covid Safe Ticket. Si c’est bien aux bourgmestres que revient le devoir de faire respecter les nouvelles obligations, «on n’est pas ravi» car l’outil «n’est pas bien conçu, on n’a pas les moyens et cela n’a pas été bien communiqué», a résumé en matinée le libéral, au micro de Bel RTL.
Depuis ce vendredi, le CST est exigé à travers tout Bruxelles pour assister à un événement (50 personnes en intérieur et 200 personnes à l’extérieur), un spectacle, un congrès, ou pour aller au restaurant ou au bar en intérieur, au club de sport, ou rendre visite à quelqu’un en maison de repos. Les bourgmestres se plaignent cependant, selon Vincent De Wolf, d’une certaine «opacité dans les instructions» (CST obligatoire dans un bar mais pas en terrasse, pas pour le take away, etc.), et d’un manque de moyens pour faire respecter les règles.
«On nous dit par exemple qu’il faut des contrôles des visiteurs dans les homes, mais il n’y a déjà pas assez d’encadrement des résidents», note-t-il. Dans sa commune, on a donc décidé d’engager des étudiants chargés de vérifier les CST des visiteurs, pour ne pas surcharger le personnel soignant.
Dès aujourd’hui, il y aura des contrôles «sporadiques» de la police dans l’horeca. Attention: «on ne peut jamais annoncer qu’il y aura une tolérance», prévient le maïeur libéral, toujours interrogé par Bel RTL. En revanche, «je demande aux policiers d’agir avec intelligence, psychologie et compréhension. Si on se rend compte que les gens sont de bonne volonté, on ne va pas tout de suite les sanctionner».