Attentat terroriste à Bruxelles: voici ce qu’on sait de l’assaillant

L'enquête en cours a déjàpermis de donner de nombreuses informations sur l'auteur de l'attentat qui a eu lieu ce lundi soir à Bruxelles. Selon les autorités, Abdesalem L. ne figurait pas dans les listes OCAM. Voici ce que l’on sait sur lui.

par
Belga
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Aucun élément n’avait permis jusqu’à présent d’inscrire le suspect de l’attentat terroriste perpétré lundi soir à Bruxelles -Abdesalem L.- dans la banque de données des personnes radicalisées de l’Organe de Coordination et d’Analyse de la Menace (OCAM), a indiqué mardi matin le ministre de la Justice, Van Quickenborne, au cours d’une conférence de presse. Une réunion du «Joint Information Center» de la police judiciaire d’Anvers devait toutefois se tenir ce mardi à son sujet.

Connu de la police

Abdesalem L. était connu de la police pour des faits suspects relevant du trafic d’êtres humains, séjour illégal et atteinte à la sûreté de l’Etat. En juillet 2016, des informations ont été transmises à la Belgique par un service de police étranger, selon lesquelles l’homme affichait un profil radicalisé et voulait partir vers une zone de conflit pour y mener le djihad, un cas courant à cette époque marquée par la menace terroriste et la lutte contre l’Etat islamique, organisation terroriste qui sévissait en Syrie et en Irak et à laquelle se sont joints des milliers de personnes venant d’autres pays.

Aucune menace concrète et imminente

«Ce type de notification était légion: des dizaines de rapports de cette nature en cette période de crise de terreur», a souligné M. Van Quickenborne. «Cela a été vérifié, rien d’autre n’a pu être fait avec cette information. En outre, pour autant que connu de nos services, il n’y avait aucune indication concrète de radicalisation. C’est pourquoi cette personne ne figurait pas sur la liste de l’OCAM».

Cette année, l’homme a pourtant fait parler de lui et attiré l’attention de la police. Il a menacé un occupant d’un centre d’asile en Campine via les réseaux sociaux. Cette personne l’a dénoncé et a affirmé que l’intéressé avait été condamné pour des faits de terrorisme en Tunisie. La police judiciaire d’Anvers a voulu l’interroger et a convoqué le 15 octobre une réunion du «JIC» (une structure qui vise à rassembler les informations pertinentes en cas de danger terroriste concret) en raison de la mention de cette condamnation. Cette réunion devait avoir lieu mardi. Elle obéissait d’abord à un souci de précaution. «Il n’était pas question d’une menace terroriste concrète et imminente», a souligné le ministre. Entretemps, il est apparu que la condamnation en question portait sur des faits de droit commun et non de terrorisme.

En séjour illégal

L’individu a également été repéré à une reprise dans une mosquée de Bruxelles en 2022. La «taskforce locale» de Bruxelles en a été avisée. Aucune mesure particulière n’a été prise.

Abdesalem L. est d’origine tunisienne et séjournait illégalement en Belgique. Sa date d’entrée dans le royaume n’a pas été communiquée. En novembre 2019, il a introduit une demande d’asile qui a reçu une réponse négative en octobre 2020. Il a ensuite «disparu des radars», selon la secrétaire d’Etat à l’Asile, Nicole de Moor. Le 12 février 2021, il a été radié du registre national et n’a, à aucun moment, séjourné dans un centre de Fedasil. Le fait qu’il ne pouvait plus être localisé n’a pas permis d’organiser son retour vers son pays d’origine. L’ordre de quitter le territoire établi en mars 2021 n’a jamais pu être délivré.

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